LENNON HARGREAVES | less than zero

Ne dépassant pas le mètre soixante, ça a pendant longtemps été un complexe pour Lenny, sa petite taille. Aujourd’hui, elle fait avec, revendique le « tout ce qui est petit est mignon » et triche avec des paires de talons dès qu’elle en a l’occasion. Du reste, Lennon, c’est un véritable caméléon. Elle n’a pas de style à proprement parler, elle les opte un peu tous en fonction de son humeur ou de l’occasion et se fiche assez royalement du regard que l’on posera sur elle. Au boulot, c’est l’uniforme, elle n’a pas trop le choix. En règle générale, quand elle traîne, elle opte souvent pour le jogging, les tenues de sport aussi confortables pour le sport que pour les longues sessions canapé/glandouille qu’elle affectionne. Et ça ne la dérange absolument pas de sortir dans ces conditions, cheveux négligemment attachés et sans la moindre trace de maquillage, pour aller faire quelques courses. En revanche, quand elle décide de s’apprêter, elle ne plaisante pas, elle aime s’amuser avec les styles. Elle enfile les vêtements qui lui plaisent sans porter la moindre importance à la mode ou à la dernière tendance, cela dit elle a un certain goût pour les vêtements et sous des airs parfois négligés, elle ne délaisse aucun détail. A contrario, elle n’est pas très à l’aise avec le maquillage, alors si elle a un dressing bien rempli, son tiroir à produits de beauté, lui, est beaucoup plus maigre. Quelques crèmes hydratantes, un simple fond de teint, un eye-liner et du mascara lui suffise amplement.

De manière générale, elle aime prendre soin d’elle et est capable de passer plusieurs heures – quand elle en a l’occasion – à se faire des soins, à choisir soigneusement ses tenues, mais clairement, ça n’est pas un impératif pour elle. Sa crinière brune est souvent laissée au naturel, détachés et relativement lisses. Elle déteste se coiffer, elle n’a pas la patience pour ça et elle s’estime chanceuse de pouvoir les laisser au naturel. S’ils ne sont pas détachés, ils sont simplement rassemblés en une queue de cheval plus ou moins négligée, tout dépend surtout de la longueur de ses cheveux. Et bien souvent, même si elle s’est appliquée à les attacher convenablement, quelques mèches s’échappent et lui encadrent le visage. Sauf nécessité, elle les laisse comme ça.

Lenny, c’est une pile électrique. Elle ne tient pas en place, elle a besoin que ça bouge, tout le temps, elle déteste le silence, ça a tendance à la mettre mal à l’aise. Cette aversion au silence fait d’elle une personne assez bavarde. Elle parle, raconte tout et n’importe quoi pour ne pas laisser de blanc s'installer entre elle et son interlocuteur. Résultat, elle passe parfois pour le clown de service, justement parce qu’elle aura tendance à sortir tout ce qui lui passe par la tête. D’ailleurs, elle est plutôt du genre à parler, à agir avant de réfléchir, ce qui peut donner lieu à des situations parfois cocasses. Sa franchise peut parfois lui faire défaut, mais elle est tout bonnement incapable de mentir. Si vous souhaitez être caressé dans le sens du poil, il ne vaut mieux pas lui demander son avis. Elle est impatiente, quand elle veut quelque chose, elle l’a besoin tout de suite et il lui est arrivé plus d’une fois de gâcher une surprise parce qu’elle se contente de s’offrir elle-même ce dont elle a besoin quand elle en a besoin. C’est une femme indépendante qui s’efforce de tout faire pour garder la tête haute. Elle déteste paraître faible et fera toujours tout pour cacher ses failles. Elle déteste devoir quelque chose à quelqu’un, trop peur qu’on se serve de ses faiblesses contre elle. Pour parler de tout autre chose, elle est du genre à avoir la rancune tenace, Lenny, quand on la blesse, elle pardonne difficilement. Elle manie le sarcasme comme personne et il est parfois difficile de savoir si elle est sérieuse ou non lorsqu'elle prend la parole.

Côté cœur, Lenny se sait fidèle. Du reste, elle est plutôt maladroite, elle peine clairement à se donner corps et âme et la carapace est difficile impossible à percer. Elle ne sait pas comment faire et à défaut de trouver l’homme de sa vie, elle se retrouve bien souvent comme étant la femme d’une nuit (ou plus) pour des hommes de passage. Qui c’est, peut-être que le prince charmant se cache parmi tous ces profils tinder ? En attendant, elle enchaîne les rencards, peinant à se dévoiler et perdant un peu plus confiance en elle à chaque « c’était cool, mais j’ai trouvé quelqu’un d’autre et ça semble sérieux ».

En vérité, je m'appelle marthe, mais on me reconnait souvent sous le pseudo de episkey. J'ai plus d'une trentaine de bougies et je me suis inscrite sur BIW parce que wouaw ? J'ai trouvé le forum sur un topsite et pour le peu que j'en ai vu, je le trouve super bien construit et complet. Ah ! j'oubliais, j'ai aucun multicomptes qui sont les suivants: j'ai dit qu'il n'y en avait pas pour le moment   sinon, j'ai envoyé mon secret. Un dernier petit mot ? J'espère pouvoir me faire une petite place au sein de la communauté qui m'a l'air quand même énorme    aimez-moi s'il vous plaît, je vous ferai des cookies    ou je vous en achèterai, parce que si c'est moi qui me charge de les faire, je ne suis pas sûre du résultat  

#PRESENTATION

❝ « Lennon ! » C’était une évidence, comment Elizabeth n’y avait-elle pas penser plus tôt ? « Vraiment ? » Let it be passait en fond sonore, comme bien souvent dans la maison. Quand ils avaient appris qu’ils allaient être parents, les jeunes Hargreaves s’étaient laissé bercer par le quotidien, ils avaient préparé la venue de bébé avec soin et enthousiasme, mais ils ne s’étaient pas attardés sur le prénom qu’ils allaient donner à leur enfant en devenir. Le bébé était là à présent, endormi dans son couffin et il était temps de lui offrir une identité digne de ce nom. « Lennon Elizabeth Hargreaves. » Le regard de la jeune femme brillait d’émotion, un sourire heureux flottant sur son visage. Le jeune père, ne refusant jamais rien à son épouse, ne pouvait qu’acquiescer. Si Lennon était son souhait, alors Lennon elle s’appellerait.

❝ « Fais attention, ta glace coule, tu vas t’en mettre partout ! » Le bébé a grandi, Lennon a désormais 7 ans et la jolie petite famille se délecte d’une journée sur la plage. Rien de bien extraordinaire en soit. Les Hargreaves ont l’habitude de ce genre de journée, rien que tous les trois. C’est dans cette bulle, dans ce cocon que Lenny a grandi, entourée de parents aimants, toujours prêts à se lancer dans une quelconque activité pour que leur fille ne reste pas à rien faire. Le modèle type des parents agaçants, qui cherchent à être parfaits. Un peu trop peut-être, mais ils ont trouvé leur équilibre ainsi et le bonheur se respire à plein nez à plusieurs mètres à la ronde. A l’école, Lennon fait de son mieux, elle travaille énormément et rapporte de bonnes notes, elle fait partie des meilleurs élèves de la classe et quoi de plus normal après tout puisqu’Elizabeth met tout en œuvre pour que sa fille réussisse.

❝ 12 juin 1995 – Elizabeth était venue récupérer sa fille à la sortie de l’école, comme tous les jours en réalité, il n’y avait rien de bien surprenant à cela, mais ce jour-là, oui, ce jour-là, il était tout particulier. Un lundi comme un autre pour la grosse majorité des gens, un jour tout particulier pour Lennon puisqu’elle doit fêter ses neufs ans le lendemain. Et pour l’occasion, sa mère avait décidé de l’emmener pour une après-midi entre filles. Exit les devoirs et les leçons, elles auraient l’occasion de s’y mettre plus tard. Rien de bien fou cela dit, Elizabeth avait emmené sa fille au centre commercial, elles avaient fait les boutiques, Lennon était ressortie avec une tonne de nouveaux vêtements dont LA tenue qu’elle porterait le lendemain, au restaurant, pour la sortie en famille. Lenny ne la portera jamais. Sur le retour, il suffira d’un chauffard, d’un feu grillé. La voiture dans laquelle elle se trouve avec sa mère fait des tonneaux, le reste, elle n’en a que des brides de souvenirs qu’elle tente encore d’enfouir aujourd’hui. Sa mère est morte sur le coup, de son côté, chanceuse, Lenny ne s’en est sortie qu’avec quelques côtes cassées et un gros traumatisme crânien. Les neufs ans fêtés sur un lit d’hôpital. Le début d’une véritable descente aux enfers.

❝ « D’où ça sort, ça ? » Qu’il crache son père, avec dédain tout en s’appuyant sur la table de la cuisine pour garder l’équilibre. Ca, c’est le sandwich qu’elle a réussi à cacher sous sa veste en quittant l’épicerie. Le maigre sandwich qui lui servirait de dîner. Elle a douze ans maintenant Lenny et depuis le triste anniversaire de ses neufs ans, sa vie est devenue un véritable enfer. Dévasté par la perte de sa femme, le père de Lennon s’est complètement renfermé sur lui-même et dans l’alcool. Il a été viré dans les semaines qui ont suivis l’accident, la maison qu’ils habitaient a été troquée contre un appartement plutôt miteux faute de moyens et les bouteilles de whisky ont trouvé leur place dans les placards de la maison – et les cadavres sur le sol. Tout est de la faute de Lennon, d’après lui, elle n’aurait pas dû survivre, il aurait préféré les perdre toutes les deux plutôt que de vivre ainsi. Mais c’est comme ça. La gentille petite Lenny commence à s’endurcir, elle n’a pas le choix et elle se débrouille pour pouvoir se nourrir. Heureusement, le déjeuner, elle y a droit à l’école, pour le reste, elle fait comme elle peut. Souvent, Madame Higgs, la mamie qui occupe l’appartement d’en face, l’invite à manger. D’autres fois, elle chaparde, comme aujourd’hui. Le regard fuyant de peur de ce qu’il pourrait arriver, Lenny, elle se contente de hausser les épaules face à ce père qui n’en a plus que le nom depuis quelques années. « Fallait s’en douter, la digne fille de ta mère. » qu’il crache à nouveau. Le cœur de la jeune adolescente se resserre, le regard fixé sur ce sandwich qu’elle a apporté alors qu’il s’emplit de larmes. Au moins, elle aura échappé à la gifle pour ce coup-ci.

❝ Dix-sept ans. Avec l’aide de Madame Higgs, Lenny décidé de s’émanciper. Elle a grandi, la petite Lenny, elle s’est forgé son caractère et si répondre à son père qui n’a de cesse de lui envoyer des insultes est devenu une activité qu’elle pratique sans mal, elle est épuisée. Epuisée de devoir vivre comme ça, de devoir cacher le moindre centime qu’elle arrive à amener à la maison sous peine de le voir partir dans de l’alcool. De cet homme, elle n’a plus qu’en commun que le nom, le reste, elle veut pouvoir le vivre seule. Alors elle se sert de ses maigres économies pour pouvoir s’offrir un studio, elle bosse dans un café pour pouvoir continuer à payer ce studio, elle continue de profiter des petits plats de la Higgs, cette femme à qui elle doit énormément. Et elle vit pour elle, enfin ! Elle ne restera pas cependant pas seule bien longtemps. Adam. Ça fait un moment qu’ils se tournent autour et ça se concrétise enfin. Si officiellement, ils ne vivent pas ensemble, le jeune homme place plus de temps chez Lenny que dans sa propre maison. En même temps, est-ce qu’on est censé emménager ensemble quand on a que dix-sept ans ? Probablement pas.

❝ Les années passent, les erreurs se répètent. Après un certain temps, il s’installe dans le studio, Adam. Et c’est plus facile pendant un moment. Ils partagent tout à deux, ils ont fini le lycée, le jeune homme s’est trouvé un job de son côté et ça roule. Ce n’est pas facile tous les jours, mais ça roule et ça tient, pendant plusieurs années. Jusqu’à ce que la relation ne commence à s’effriter. Des sorties qui se font chacun de leur côté, des soirées solo sur le canapé pour Lenny, un Adam qui rentre à pas d’heure – ou pas du tout de la nuit. Mais elle nose pas en dire grand-chose, Lenny, parce qu’elle n’a pas grand monde autour d’elle, parce qu’Adam, lui, il veut bien d’elle, même si de toute évidence, elle n’est pas la seule. Elle en a conscience, mais elle garde ça pour elle, elle n’a pas envie de le confronter, pas envie de perdre ce semblant de stabilité qu’elle n’a plus connu depuis bien longtemps. Alors elle se tait, elle sourit, elle encaisse, sans vraiment savoir ce qu’il y a d’autres à faire.

❝ Vingt-cinq ans. Le quart de siècle. Est-ce que c’est cette simple idée qui aura été le déclic ? Encore aujourd’hui, Lenny serait incapable de le dire, toujours est-il que ce jour-là, elle s’était réveillée avec l’idée d’en finir avec toute cette mascarade et sans réellement prendre le temps d’y réfléchir d’avantage, elle avait emballé les affaires d’un Adam qui n’était, une fois de plus, pas rentré de la nuit. L’ensemble de ses affaires à côté de la porte, elle l’avait renvoyé d’où il venait dès l’instant où il avait franchi la porte. Vingt-cinq ans et le besoin fou d’avancer, d’arrêter de stagner dans cette vie qu’elle ne mérite pas. C’est aussi à cette période que Lenny décide de passer les différents examen et entretient afin de devenir pompière. Si le jour de son accident de voiture avec sa mère est aujourd’hui flou dans sa mémoire, il n’en reste pas moins que depuis ce jour, elle a développé une certaine passion pour le métier. Une passion silencieuse, qu’elle a tue pendant longtemps... Jusqu’à ce que tout soit validé pour elle, qu’elle puisse intégrer l’académie des incendies et enfin, la caserne de la ville.

❝ « Hargreaves, réveille-toi. » Les yeux qui clignent face à cette main qui s’agite devant son regard. Elle est saunée, à l’ouest. Les dernières heures qui viennent de s’écouler ont été régit par le pilote automatique. L’adrénaline de l’intervention, les sirènes qui hurlent... une voiture retournée, une famille à son bord et le flou. Elle a fait ce qu’il fallait, Lenny, elle en est quasi sûre, elle a au moins fait ce que l’on attendait d’elle. Du reste, elle ne savait plus. Le camion, la caserne, le vestiaire. Elle secoue légèrement la tête, redresse le visage vers son interlocuteur. Elijah est devant elle. Il était à ses côtés lors de l’intervention, il l’a vue se paralyser un moment et elle s’en veut. Parce qu’elle n’a tout simplement pas le droit à l’erreur, il faut qu’elle fasse ses preuves au-delà de ce qu’elle a déjà pu faire. « Ça va. » qu’elle souffle simplement, se remettant sur ses pieds afin de récupérer ses affaires. « J’ai des amis qui m’attendent au bar, je t’emmène boire un verre. » « Non. » C’est assez catégorique, mais ce n’est pas la première fois qu’elle reçoit ce genre d’invitation de la part du jeune homme et il a l’habitude de se faire éconduire. Elle n’est pas là pour ça, Lenny. « En tout bien, tout honneur. » Il insiste, elle abdique. Elle en a bien besoin de ce verre de toute façon. Et ce soir-là, elle aura probablement pris la meilleure décision de sa vie. Quand elle avait franchi la porte de ce bar, elle ne s’était clairement pas attendue à tomber sur des personnes qui deviendraient ses meilleurs amis, elle n’imaginait pas une seconde que sa relation avec Elijah pourrait passer la barrière du travail et pourtant... Aujourd’hui, ces personnes sont probablement les personnes les plus précieuses au yeux de la brune.

❝ Les années ont passé, sans que grand-chose ne change dans la vie de Lennon. Un métier qui lui plaît, des amis sur qui elle sait qu’elle peut compter quoi qu’il puisse arriver... Elle a tout pour être épanouie, Lenny. Tout, ou presque. Si elle se revendique heureuse dans sa situation, il n’en reste pas moins que son célibat commence à lui peser sur les épaules. Si elle a un côté grande gueule et une rude carapace qu’il a protège, elle n’en reste pas moins un cœur de guimauve qui rêve de pouvoir s’épanouir dans une relation de couple, fonder une famille... Elle voit la quarantaine d’approcher comme un couperet sur cet aspect de sa vie, mais de toute évidence, elle ne doit pas être faite pour ça. Ses relations amoureuses ne durent pas, tant est qu’elle puisse commencer. Sans pour autant passer d’un homme à un autre sans se retourner, elle enchaîne plutôt les relations courtes, voire très courtes plutôt que les grandes histoires d’amour. Si bien que l’idée de faire un bébé toute seule avant d’atteindre la quarantaine commence à se frayer tout doucement un chemin dans sa petite tête.