TORREY | burning red.

❝ Ici, tu décris ton personnage physiquement. Son style, sa morphologie, s'il a les cheveux en pétard, ou raides, des tatouages, un maquillage prononcé, son style vestimentaire, ... c'est toi qui choisis. Nous demandons uniquement à ce que cela fasse au minimum 200 mots ou 15 anecdotes. ❞

« Hé, Miss Univers ! »
« Salut, Blondie. »
« J’crois que j’me suis perdu dans tes yeux… »

Il ne se passe pas un jour sans que je n’entende des réflexions sur mon physique. Que ça soit dans le ton de l’humour ou dans l’objectif de me draguer. Des remarques qui, avec le temps, et avec mon aigreur grandissante, passent de moins en moins. Je lève les yeux au ciel, exaspérée par ce que l’on peut dire sur moi. Pourtant, pas plus jolie qu’une autre blonde aux yeux bleus, je suis banale. Franchement banale. Mes journées sont rapides, elles passent à une vitesse folle alors je n’ai pas le temps pour moi. Généralement, après que j’ai lavé mes cheveux, je les laisse sécher pendant que je dors. Paraît-il qu’il ne faut pas faire mais… je m’en fous comme de mon premier verre d’eau ? Je les coiffe le lendemain matin. Une queue de cheval, un chignon, une demi queue de cheval, une p’tite barrette, un nœud mignon, de temps en temps, tout dépend de mon humeur. Un maquillage simple, quand je me maquille. Juste de quoi être à l’aise pour aller au taff. Bien souvent un jean et tee-shirt, très souvent accompagné de ma veste en cuire, vieille de treize ans. Si ce ne sont pas des baskets que j’enfile, ce sont mes Dr. Martens. Les basiques, le modèle que tout le monde a. Pas du genre à me prendre la tête. Quand je sors, quand je vais boire un coup avec mes proches, j’adopte le même style, peut-être avec des fringues un brin plus qualitatives, plus travaillées, plus chères mais il est rare que je me sépare de ma paire de boots à plateforme. D’où la raison pour laquelle je peine à comprendre toute l’attention que, trop souvent, on peut me porter. Me fondre dans la masse, me faire aussi petite qu’une souris, ça me va parfaitement, c'est pourquoi j’adopte un look quelconque, passe-partout.

❝ « Maintenant, tu décris le caractère de ton personnage. Ses tics, ses manies, dépressif, ou alors super sociable, c'est toi qui choisis. .Nous demandons uniquement à ce que cela fasse au minimum 200 mots ou 15 anecdotes. ❞
Gosse turbulente. J’en ai fait voir de toutes les couleurs à mes parents. Naturellement révoltée, rebelle dans l’âme, dès mon plus jeune âge, dès que j’ai commencé à prendre conscience du monde autour de moi, je n’ai pu taire mon éternel mécontentement. Aucun souci quant au fait de m’exprimer, de dire ce que je pense, d’envoyer paître le premier qui m’emmerde. Je m’affirme, je n’ai pas honte de moi. Sûre de moi, je m’infirme même quand on ne m’attend pas. Foncièrement têtue, impossible de me faire entendre raison. Malgré tout, je reste la confidente de nombreuses personnes. Bien loin de trouver une solution à chaque personne se plaignant à moi, toutefois, je sais être une oreille attentive. Je n’hésite pas à exprimer mon point de vue, lorsque la personne veut l’entendre, bien sûr. Passionnée, je me donne à 100% dans tout, absolument tout. Je donne le meilleur de moi-même. Un peu dans l’but de me réconforter, me dire que j’ai fait tout ce que je pouvais faire. Ouverte, aussi bien de corps que d’esprit, en tant qu’infirmière, j’ai eu le droit aux plus folles histoires possibles et imaginables. Plutôt sociable, je connais tous les endroits sympas, peu importe où je suis. Mon humour est piquant, sauvé par mon sourire ravageur, m’a-t-on dit. De mauvaise foi, assez rancunière, j’ai un mal fou à pardonner. Le pardon nécessite une force que, je pense, je n’ai tout simplement pas en moi. Je suis intransigeante envers moi-même. Ironique quand on sait que je ne suis pas du tout avec les gens autour de moi. Au contraire, j’ai tendance à prendre toutes les responsabilités qu’autrui n’a pas assumées. Je prends tout le poids du monde sur mes épaules. J’explose en silence, je garde tout pour moi. Aucunement je ne voudrais déranger quiconque avec mes problèmes. Il est encore moins envisageable pour moi que l’on me voit en position de faiblesse. Je maîtrise parfaitement l’art de cacher mes émotions. Ce qui est une véritable chance quand on sait que je ressens chaque foutu, putain d’émotion de tout le monde, tout le temps.  Je planque tout ça sous cette carapace de femme imbattable, que rien n’atteint, jamais. C’est en grande partie pour ça que lors de ma dépression, après ma rupture inattendue avec mon ex-fiancé, personne ne l’a remarqué. J’ai reçu le coup d’maître de mettre sous-terre ce mal-être destructeur. Principalement parce que je m’auto-sabote constamment. A chaque fois que je daigne me laisser une chance, je m’empresse de la gâcher. Peureuse sur les bords, j’ai peur de l’inconnu. J’ai peur de souffrir. J’ai peur de vivre pleinement à cause de ça. De nombreuses occasions manquées. De nombreux sentiments inavoués parce que meilleurs enfouis en moi.

En vérité, je m'appelle Louisa, mais on me reconnait souvent sous le pseudo de wild heart. J'ai 27 bougies et je me suis inscrite sur BIW parce que j'ai flashé sur le PL de la famille Camden. J'ai trouvé le forum sur Discord et pour le peu que j'en ai vu, je le trouve sublime et très complet. Ah ! j'oubliais, j'ai aucun multicompte. Sinon, j'ai pas envoyé mon secret. Un dernier petit mot ? Je m'dépêche de finir ma fiiiiiiche !

#PRESENTATION

❝ Pour terminer, il nous faut savoir ce qu'il s'est passé dans la vie de ton personnage. C'est totalement libre. Tu peux le faire sous forme de journal, de RP, avec des chapitres... Nous te demandons juste à ce que cela fasse plus de 350 mots ou 15 anecdotes.❞
Camden. La pression d’une famille aux apparences parfaites. Comme dit le dicton, ne jamais se fier aux apparences. A la maison, papa était absent alors qu’il se présentait comme un homme présent pour ses enfants et sa femme. Un tissu de conneries. Mon grand-frère, ma grande-sœur et moi, obligés d’aider la mère de famille, tiraillée de partout, sur les épaules des responsabilités que nous ne pouvions imaginer. Une pression qui s’est, naturellement, posée sur nous, les plus âgés de la fratrie. Toutes les tâches ingrates, nous en étions les fins détenteurs. S’occuper de nos frangins, faire en sorte que tous soient en sécurité, protégés. Pas une seule bêtise n’était autorisée sous peine d’en subir le châtiment. La peur au ventre quand papa rentrait du boulot. Un climat qui, une fois la pré-adolescence arrivée, m’a exaspéré. Impossible pour moi de continuer à subir tout ça, à un si jeune âge. J’ai commencé à l’ouvrir, à dire ce que je pensais. Ça ne plaisait pas trop, ma rébellion naissante. C’était avant que je comprenne l’image si lisse que mes parents ont pris bien longtemps à construire, que je pouvais décrire juste avec une simple petite phrase.

A l’adolescence, je me suis assagie. Tout du moins, c’est ce que mes proches pensaient. En vérité, j’étais en colère. Énervée contre le monde entier. Je m’affirmais à l’école. Je me suis construite une image, largement moins parfaite que celle de mes géniteurs. Au lycée, je trainais avec les crackheads, les weirds, les marginaux. Avec eux, pour la première fois de ma vie, je me sentais écoutée. Je vivais ce que ça faisait d’avoir l’impression d’avoir de l’importance pour d’autres. Je pouvais être moi-même, librement, sans avoir honte de moi. Une grande première. J’ai compris que je pouvais m’exprimer sans limite, sans devoir porter un putain de filtre. Rebelle au lycée. Fille sage à la maison. Le dimanche matin, j’allais à la messe, l’après-midi, j’allais au centre d’Austin avec des fans de heavy metal, portant la croix inversée. Une adolescence entière à porter une double veste dans le simple but que mes parents me foutent la paix, je ne voulais pas entendre leur sermon, faire face à leur jugement. Pour eux, j’avais cette gueule d’ange, de ce fait, je ne pouvais qu’en être un. Une chance folle d’avoir eu des frères et sœurs suffisamment aimants pour qu’ils taisent la sombre partie de moi.

L’université, le seul moyen en main pour me casser. Me barrer de cette maison de dingues ! Ça me faisait de la peine de lâcher mes frangins, les abandonner, quitter cette maison familiale. Seulement, il m’était impossible de rester, de prétendre être une autre personne pour plaire à des gens à qui, je le sais, je ne plairai jamais. Alors, à peine mon diplôme en main, je me suis barrée à Dallas pour suivre mes études de médecine. Au bout de deux ans, j’ai arrêté tout ça. J’ai pris une année sabbatique. J’ai fait le tour des États-Unis, j’ai rencontré des tas de gens, je me suis fait des amis, le temps de mon périple. J’ai profité de la vie, que j’ai compris être trop courte. Seulement, j’ai vite été rattrapé par l’argent. Je manquais terriblement d’argent. J’ai accumulé les p’tits boulots. Je me voyais mal retourner à l’université. Je me voyais mal revenir à cette vie étudiante qui m’avait bouffé de l’intérieur.

Serveuse, photographe, réceptionniste de nuit dans un hôtel, camionneuse, mannequin… Un CV à donner des maux de tête. Pendant plusieurs mois, j’ai enchaîné tous les boulots possibles pour gagner un peu d’argent. Je voulais retourner visiter le monde. Sauf qu’un jour, je tombe sous le charme d’un brun ténébreux. A lui tout seul, il a bousculé mon univers. Il m’a donné la force nécessaire, le courage d’oser me pointer au concours d’infirmier après tout ce temps. Le type parfait, celui toujours présent, dans les pires périodes, dans les moments de doutes, d'incertitudes. C’est follement, sans faire dans la demi-mesure que je suis tombée amoureuse de lui. Presque sans m’en rendre compte. Tout est venu naturellement. Trop naturellement. En quelques mois, incapable de me séparer de lui, on emménage ensemble, il rencontre ma famille, je rencontre la sienne. Les Camden l’aime. Sa famille m’aime. Tout le monde ne cesse de nous répéter à quel point nous sommes mignons ensemble. Le conte de fées que tout le monde rêve, je le vivais. Le boulot de mes rêves, le mec de mes rêves. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

La pression au boulot est folle. J’arrive à la supporter en prenant très peu de temps pour moi, mes proches et mes activités. Je n’ai qu’une seule ambition : celle de réussir dans ce milieu. Fatiguée d’être considérée comme la jolie blonde sans rien dans le crâne, je me bats pour faire comprendre à tous que je mérite ma place, autant que n’importe qui. Les journées sont longues. Les gardes de 24h se transforment en garde de 35h tant je refuse de lâcher prise. Je me perds pendant cette période de ma vie. J’ignore si je fais les choses correctement. J’ai le sentiment de merder, profondément. Je sens m’éloigner de tout le monde mais je m’accroche à ce boulot qui, petit-à-petit, me détruit.

Un genou à terre, une bague absolument sublime. Une promesse, celle de m’aimer toute sa vie. A ce moment où je n’étais plus que l’ombre de moi-même, lui promettait de m’aimer malgré tout. J’ai accepté. Je suis tombée mille fois plus rapidement amoureuse de lui. Il m’acceptait, peu importe le gâchis que je devenais. Charmée davantage par l’homme qui ne pouvait qu'être celui de ma vie. A tout le monde, j’ai parlé de cette demande merveilleuse. Je l’ai conté une bonne dizaine de fois à mes frangins, tous heureux pour moi. Toutefois, j’ai senti une sorte de retenue de la part de tous. A l’époque, j’étais bien trop heureuse pour soulever cela. J’étais sur un putain de nuage tout le long. Pendant six mois, je ne marchais plus, je flottais. Ce qui n’a rendu la chute que plus violente… Le classique ! Des messages ambigües, un aveu coupable, des larmes, des culpabilités qui se sont jetées en pleine tronche, une bague jetée aux chiottes, des fringues balancées à la fenêtre, un déménagement express.

Je suis celle qui est partie. Oh, c’était bel et bien mon appartement mais je ne pouvais pas rester dans un tel endroit, avec autant de souvenirs, autant de peine. Non. Alors, ça faisait pratiquement un an que Jonathan et Jordane étaient partis à Miami, je me disais que c’était le moment idéal pour partir loin du Texas. Ce que j’ai fait, comme ça, un peu sur un coup de tête. Ainsi, c’était moins douloureux pour moi d’avaler la pilule de la rupture… du moins, c’est ce que je faisais croire à mes proches. La vérité, c’est que je n’ai jamais été aussi malheureuse. Une partie de mon esprit, de mon cœur, de mon corps m’avait quittée. Impossible de remettre la main dessus. Je me suis davantage plongée dans le travail, persuadée que c’était la seule chose correcte à faire. Je l’ai cru en voyant à quel point mes collègues, au sein du Florida Mercy Hospital, étaient si reconnaissants de m’avoir dans leur équipe.

Après avoir squatté plusieurs semaines chez ma sœur, j’ai pris mon propre appartement, à une dizaine de minutes de marche de l’hôpital. Là, j’ai recommencé à sortir comme je le faisais avant. Après chaque garde, je sortais avec mes collègues, on buvait un coup ou prenait notre petit-déjeuner dans le diner juste en face des urgences. Le fait de prendre mon indépendance, enfin, de sortir plus souvent, d’avoir ma petite routine, mes habitudes tous les jours, de trouver mes marques dans cette ville, m’a grandement aidé dans cette spirale infernale que je traversais.

Alors que je n’avais plus qu’une faible estime de moi-même, contre toute attente, enfin, surtout mon attente, j’ai eu le poste tant convoité d’infirmière en cheffe. Un boost pour mon égo, meurtri par un sale type. Suite à ça, j’ai commencé à retrouver ma confiance en moi. Je me trouvais enfin méritante, digne d’être là où j’étais. Sûre de moi, il est, maintenant, impossible de me faire perdre confiance. Tout du moins, c’est ce que j’espère sincèrement. Au fur et à mesure, je suis redevenue cette femme qui parle fort, qui exprime ouvertement, sans honte ce qu’elle pense. Faussement arrogante mais foutrement déterminée. Torrey, de retour ! Pour le meilleur et pour… le meilleur ! Seulement pour le meilleur. Un changement drastique qui a étonné toutes les personnes ne m’ayant pas connues avant. Eh, oui ! Je suis pleine de surprises !