Calliope Oliviera --> Se donner les moyens de réussir vous ouvre les portes de la réussite

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Un enfant désiré seulement par un des deux parents est une situation qui exploite en profondeur la complexité familiale qui peut peser sur ce dernier tout en élargissant la zone du traumatisme avec le temps. Sa mère était une chanteuse connue en Grèce, une femme dont le nom résonne comme une douce mélodie à sa prononciation, le public admirant cette femme dont la beauté était à l'image de sa douce voix. Mais la célébrité n'était en aucun cas un frein à cette femme aimante, cette mère de famille prête à tout pour sa fille, son enfant unique pour qui elle a mise sa carrière de côté pour s'en occuper aux dépends du père qui était très peu présent dû à poste en tant que militaire. La discipline et l'ordre sont de rigueurs au sein de la famille, ce dernier ne cherchant aucunement à concevoir un enfant à cause de ses absences bien trop longues, préférant endosser une carapace émotionnelle autour de sa personne. Soutirer le moindre sentiment de ce dernier relève d'un véritable défi et ce même si au plus profond de son cœur il était heureux d'être père, il s'était convaincu avec le temps que ce n'était pas la meilleure solution. Cependant, l'homme de la famille était en tout point un père et un mari aimant qui n'hésite pas à tout faire pour protéger sa famille quitte à devoir jouer les militaires à la maison.

Le temps passe, Calliope tentait de vivre comme une enfant de son âge sans se rendre compte que tout était bien plus difficile qu'elle l'aurait cru. N'ayant d'autres choix que de vivre des règles stricts, la jeune femme ne pouvait jouir d'un univers social auprès des enfants de son âge pour se contenter du strict minimum. Il y a cette petite touche d'ingratitude de la part de son paternel qui lui retirait clairement son enfance pour en faire une enfant "soldat" obéissante. Il fallait attendre que ce dernier parte en mission pour que Calliope puisse profiter un peu grâce à la légèreté de sa mère qui ne manquait pas d'émettre un certain sens du devoir envers sa fille. On pouvait clairement y distinguer deux mondes différents lorsque son père était présent et absent. Mais au moins, elle pouvait se faire des ami(e)s sans se soucier d'une potentielle remise en question en rentrant à la maison.

Qu'en était-il de sa scolarité ? Si sa vie personnelle était quelque peu complexe à devoir jongler entre la dureté de son père et la légèreté de sa mère, son parcours scolaire demeurait tout de même exemplaire et tout en affichant une évolution constante. Possédant une acuité intellectuelle se voulant naturelle, Calliope endossait clairement le statut d'élève modèle se situant dans les premiers de sa classe. Il faut dire qu'il y a toujours l'ombre de son père qui veille même au sein de l'établissement, elle le ressent dans sa tête, dans ses tripes, dans son cœur. Peut-être qu'elle lui en voulait à quelque part mais elle le remerciait également pour la sécurité qu'il lui a apporté tout au long de son jeune âge. Il s'y prenait peut-être mal mais c'était un mal nécessaire. Pour cause, son assiduité et son habitude d'appréhender les règles et la discipline la pousse à vouloir entreprendre une carrière d'éducatrice spécialisée. Un métier qui demande beaucoup d'investissement et pour lequel Calliope est prête à se donner. Autant dire que cette voie semblait ravir ses parents qui soutenaient clairement son initiative, l'accompagnant dans ses démarches....même son père. La jeune femme traversa plusieurs années de galères pour pouvoir obtenir son diplôme et c'est après un long travail acharné qu'elle réussit à avoir ce qu'elle voulait, à brandir fièrement ce diplôme qui lui ouvrait les portes de l'éducation.

Vers quoi allait-elle bien pouvoir se diriger ? Quel organisme ? Son but était si proche que le nombre de choix commençait à s'élargir, la poussant à hésiter. Mais quelque chose semblait la pousser vers un chemin dont elle n'aurait jamais pensée emprunter auparavant, celui de l'université. Pourquoi ? Est-ce à cause d'un des membres de la direction qui cherchait à la faire rejoindre l'établissement en tant que surveillante ? Elle ne saurait dire la raison, mais son instinct lui disait de rejoindre le lieu en question. Sa candidature fut assez rapidement acceptée grâce à son diplôme et ses compétences répondant clairement aux attentes qu'on peut avoir envers un surveillant(e). Il était temps pour elle d'emprunter un chemin qui allait changer sa vie du tout au tout.

En parallèle, sa vie personnelle qu'elle avait prise en main comme elle le voulait et ce même si elle ne semblait pas tout contrôler. Pourquoi ? Qu'est-ce qui pouvait bien chambouler son train de vie soigneusement dirigé ? Un simple footing dans un parc en était la cause de ce changement totalement opportun et inattendu. Comme à son habitude, elle faisait son petit sport du matin afin de maintenir une silhouette fine et svelte, le soleil pointait le bout de son nez pour éclairer ce chemin qui se dressait devant elle. Mais là, une silhouette se trouvait sur son chemin pour la première fois depuis des années à cette heure-ci et c'est lors d'une honteuse collision que la nouvelle tournure prit forme. En effet, Calliope n'avait pas vu cette femme sur son chemin, son attention étant ailleurs dû à la musique dans ses oreilles.

Elle s'en voulait.
Honteuse, elle ne savait pas quoi faire sur le moment.
Mais elle reprit du poil de la bête pour ne pas se laisser embarquer dans la spirale de la honte.

Max Wood était son prénom. Une parfaite inconnue qui allait laisser une marque dans la vie de Calliope, son visage d'ange rappelant à quel point la nature est bien faite. Il suffit d'imaginer un seul instant qu'une simple collision a pu provoquer la naissance d'une amitié se transformant petit-à-petit en une relation amoureuse qui sortait clairement la jeune femme des sentiers habituels. C'est bien à cet instant qu'elle découvrit son homosexualité refoulée depuis tout ce temps. Elle est devenue son phare dans la nuit, son ange à ses côtés, la lectrice du livre qu'elle cherchait à tenir fermer telle la carapace autour d'elle. C'est au bout de 6 ans de relation qu'elles ont fini par se dire oui dans un mariage où le bonheur était palpable et l'amour inévitable.

Si elle vivait une idylle parfaite avec celle qu'elle considérait comme la femme de sa vie, elle dû faire face aux conséquences concernant son père qui n'acceptait pas cette relation. Un choix devait-être fait et pour la première fois de sa vie, Calliope confronta ce dernier quitte à aller jusqu'à couper les ponts. Elle n'était plus une enfant, elle était une femme mariée et personne n'allait lui dire quoi faire. C'est sa vie et elle en fait ce qu'elle veut. Bien sûr, tout était bien trop simple dans sa vie amoureuse pour que ça reste ainsi car quand elle apprit que Max a été acceptée en tant que professeur à l'université, c'est avec une certaine réticence que Calliope appréhendait la suite non pas suite à une quelconque remise en cause de son couple mais bien au fait que la discrétion était de mise car au sein de l'université, il est souvent mal vu qu'un couple se forme au sein des enseignants, surveillants ou membre de la direction. Fort heureusement, jusque là tout se passait bien, Calliope arrivait parfaitement à faire la part des choses.

Enfin.....