From chick you evolve into tigress w/ Regan #1

From chick you evolve into tigress

Miami, Floride - 16 avril 2024

tw : enquête, sous couverture, divorce, secret

« Je pourrais presque croire que tu as fait ça toute ta vie. » Voici les mots que je suis en train de prononcer dans ce talkie-walkie que je tiens entre mes doigts, laissant l’objet proche de mon visage, alors que mes iris ne rompent pas le contact avec ma coéquipière. C’est sous couverture que nous sommes en train d’évoluer, plus principalement Regan, elle qui est dans un tout autre rôle que le sien, que la policière qu’elle est, un changement radical qui la voit habillée très différemment. C’est avec cette perruque qu’elle est en train de se jeter dans la gueule du loup, le tout équipé d’un micro, qui me permet de pouvoir suivre tout ce qui se passe, mais également d’une oreillette qui lui permet de pouvoir entendre le doux son amusé de ma voix. « Définitivement je ne te crois pas si tu me dis que tu n’as pas l’habitude de porter ce genre de vêtement, t’as l’air bien trop à l’aise dedans. » Assis sur le siège passager de la voiture, le dos contre le dossier, mon regard ne rompt pas le contact avec Regan, avec cette femme que mes iris sont en train de détailler sans même que je ne m’en rende compte, sans même que je ne réalise, me laissant porter par une tenue qui ne manque pas de venir la mettre en valeur. « Mon poussin a évolué en tigresse. » Je suis incapable de résister à garder pour moi ce nom que je me permet de lui donner, pour l’embêter, elle qui a horreur de tout genre de surnom, un amusement que je ne peux garder au fond de moi, appréciant beaucoup trop jouer avec celle qui est ma coéquipière depuis trois ans maintenant.

From chick you evolve into tigress

Miami, Floride - 16 avril 2024

tw : enquête, sous couverture, divorce, secret

La mission était simple. Approcher des filles qui faisaient le tapin dans un des bas quartiers de Miami pour les questionner sur la disparition d’une adolescente, qui, selon les éléments qu’ils avaient en leur possession, avaient été vue en compagnie de celles-ci peu de temps avant de disparaitre. Jamais les prostituées n’acceptaient de collaborer avec la police, d’où cette approche particulière d’une part, sans compter qu’en se « fondant » dans le décor, cela permettait aussi d’observer les allées et venues des potentiels clients, et qui sait, suspects. Plusieurs de ces filles avaient disparues, au cours de ces derniers mois, mais personne ne s’en souciait réellement. Mais là, c’était une ado, issue d’une famille influente, d’où le changement de fusil d’épaule de par leur hiérarchie. Cette fois-ci, ils leurs offraient les grands moyens pour enquêter. Ou presque. C’est dans le cadre de cette enquête, que Regan se trouvait là, vêtue d’une robe moulante qui montrait plus qu’elle ne dissimulait ses formes, talons aiguilles et affublée d’une perruque flamboyante, à arpenter elle aussi les trottoirs crasseux.  

La voix de Jay grésilla à son oreillette. Je pourrais presque croire que tu as fait ça toute ta vie. Regan réprima une grimace. « J’pensais pas que t’étais suicidaire Spencer. » grogna-t-elle entre ses dents, mastiquant ostensiblement son chewing gum, tout en scrutant les voitures qui ralentissaient près des tapineuses. Jay Spencer, son coéquipier depuis trois ans. Elle aurait pu tenir toute une liste de ses défauts, tant il l’agaçait par moment. Comme à l’instant précis d’ailleurs. En réalité, elle lui confiait sa vie les yeux fermé et – même si elle se serait volontiers fait arraché la langue plutôt que de l’admettre – elle l’appréciait. Elle savait qu’il était en planque non loin, surveillant et protégeant ses arrières, et ils demeuraient en communication via talkie-walkie pour lui et oreillette et micro pour elle. De nouveau, la voix de l’insolent partenaire retentie, ce dernier étant visiblement bien décidé à profiter de la situation pour la charrier. Regan se tourna légèrement, s’assurant que personne ne la regardait. « Détrompes toi, je tuerais pour ôter ces maudits escarpins qui me massacrent les pieds. » De toute évidence, Jay s’amusait follement de la voir ainsi. « Rince toi bien l’œil le bleu, parce que je referais pas ça de sitôt. » murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour lui. Mon poussin a évolué en tigresse. Le p’tit con… songea-t-elle, résistant à l’envie de sourire. « Mon majeur me démange Spencer. » susurra-t-elle suavement. « Un talon aiguille peut devenir une parfaite arme de crime tu sais ? »

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Miami, Floride - 16 avril 2024

tw : enquête, sous couverture, divorce, secret

« J’pensais pas que t’étais suicidaire Spencer. » Il m’est impossible de contenir ce rire qui est en train de franchir la barrière de mes lèvres, complètement amusé par la situation, prenant beaucoup trop de plaisir à pousser quelque peu à bout ma coéquipière, celle sur qui mes iris sont actuellements posés, sans jamais rompre le contact. Un instant d’amusement au cours de notre mission du soir, pour l’avancée d’une enquête sur laquelle nous travaillons, sur laquelle Regan a dû échanger ses propres vêtements pour cette robe plus que moulante, donnant un avant-goût du corps de celle que je prends plaisir à embêter depuis un peu plus de trois ans. « Détrompes toi, je tuerais pour ôter ces maudits escarpins qui me massacrent les pieds. » Force est de constater que malgré les talons qu’elle porte, elle parvient toujours à rester debout, ce qui ressemble pour moi à un exploit, n’étant pas vraiment persuadé de pouvoir assurer ne serait-ce qu’un pas à sa place. « Tu devrais bien trouver une âme charitable pour te faire un massage des pieds. » Quand bien même cette dite âme charitable ne devrait pas se trouver par ici, pas dans une telle rue de Miami, encore moins en sachant que le rôle de la soirée de ma coéquipière est d’être celui d’une prostitué, il y a tout de même beaucoup plus charmant. « Rince toi bien l’œil le bleu, parce que je referais pas ça de sitôt. » Il est impossible de pouvoir reprocher à Regan de ne pas y mettre de sa personne pour l’avancée d’une enquête et la preuve est actuellement sous mes yeux, alors que je garde près de ma bouche ce talkie-walkie, magnifique appareil qui nous permet de pouvoir rester en communication dans la plus grande des discrétions. « T’en fais pas pour moi, j’ai pas attendu ton accord, tu te souviens de la consigne que tu m’as passé, je ne dois pas te quitter du regard. » Une vérité que je suis en train de prononcer, mes yeux sont posés sur ma coéquipière, dans un premier temps pour la surveiller, parce que c’est mon rôle ce soir, mais je reste un homme, célibataire de surcroit, même si tout le monde pense encore le contraire, impossible de résister à la tentation, pas quand elle est aussi belle. « Mon majeur me démange Spencer. » Il ne doit pas y avoir que la majeur, c’est une pensée que je n’ai pas le temps de mettre en avant, qu’il m’est impossible de prononcer, bien trop rapidement coupé dans un élan que je n’ai pas encore prit. « Un talon aiguille peut devenir une parfaite arme de crime tu sais ? » Il y a encore tant de chose que j’ai a apprendre sur la femme avec qui je travaille, mais il y a bien des choses que je sais à son sujet, avec lesquelles je prends le temps de m’amuser pour la piquer, pour la mettre à rude épreuve et je ne cesse de prendre du plaisir à le faire. « Meurtre avec préméditation sur un agent des forces de l’ordre, ça peut aller chercher loin ça … Tigresse. » Une phrase qui aurait presque pu lui convenir, mais une fois encore, la tentation était beaucoup trop intense pour parvenir à y résister, laissant ce surnom du soir franchir la barrière de mes lèvres. « Trêve de plaisanterie Chickie. A onze heure, tu as une femme qui ressemble à la description qu’on nous a faite. » Ce n’est pas l’envie qui me manque de continuer à jouer d’une Regan sans défense à l’instant présent, mais les petits plaisirs attendront encore un petit peu, qu’elle n’ait pas enfilé une telle robe, mis de tel talon pour rentrer sans le moindre élément au district.

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Miami, Floride - 16 avril 2024

tw : enquête, sous couverture, divorce, secret

Un massage des pieds, hm ? Regan grimaça. « Laisses moi deviner : tu te portes volontaire ? » Laisserait-elle réellement Jay lui masser les pieds ? Si de prime abord, l’idée du massage en soi était séduisante, c’était une mauvaise idée. Très mauvaise idée. Quelle mouche l’avait piqué quand elle avait accepté de s’accoutrer ainsi pour l’avancement de l’enquête en sous-marin ? Son cuir chevelu la démangeait à cause de la perruque, ses pieds étaient au supplice… son coéquipier avait le beau rôle lui, assis dans la voiture, se contentant d’observer la scène. Et il s’amusait drôlement de la situation le bougre. Je ne dois pas te quitter du regard. « J’aurais mieux fait de me taire tiens. » marmonna-t-elle une fois de plus. Oui, c’était la consigne. Sa consigne. Seigneur…

L’image du talon aiguille en guise d’arme létale s’imprima un peu plus dans son esprit, tandis que Spencer s’escrimait à la titiller. Bon sang, qu’il pouvait être horripilant quand il s’y mettait ! « Je sais faire disparaitre un corps. Pas de corps, pas de meurtre ! Aussi simple que ça… » Elle n’eut pas loisir de poursuivre qu’il lui signala alors une potentielle cible. Tout comme Jay, Regan possédait cette faculté de se recentrer sur le boulot en un dixième de seconde. Rapidement, elle identifia la femme du regard. « Je tente une approche. » souffla-t-elle tout en avançant d’un air désinvolte vers ladite femme. C’était une prostituée entre deux âge, au visage marqué malgré le maquillage épais qui le couvrait, les cheveux décolorés en un blond peroxydé jaunissant. « Salut. » La femme la jaugea d’un air méfiant. « T’es qui toi ? j’t’ai jamais vu par ici. » Niveau accueil, pouvait mieux faire. Mais Regan ne se démonta pas pour autant. « Ouais, je viens pas là d’habitude. Mais là je cherche une gamine qui me doit du blé. » Un sourcil se haussa. « Si elle est ici ta gosse, elle est mal barrée dans la vie. » observa son interlocutrice. « C’pas faux. J’veux justement éviter qu’elle sombre plus bas. » La prostituée la jaugea un instant sans mot dire, comme si elle réfléchissait si elle devait l’aider ou non. « Elle ressemble à quoi ta gosse ? » finit-elle alors par lâcher. Regan expira lentement. « 1m60, à peine majeure, brune avec des mèches violettes, cheveux courts.
- Ca s’pourrait que jl’ai vue. Mais j’crois qu’elle a fourré son nez où il fallait pas. » Regan retint son souffle.
« C’est-à-dire ? » La femme s’adossa au mur, sorti une cigarette de sa poche, l’alluma, avant d’en exhaler une longue bouffée de fumée. « T’es vachement curieuse. Un peu trop pour une poule. Mais peu importe c’que t’es. Cette pov’gosse mérite qu’on l’aide. Elle s’est faite embarquée dans un Ford Ranger noir. L’un des types à bord fait partie des Pistols. » Elle jeta un coup d’œil nerveux autour d’elles. « M’en veux pas chérie mais j’veux rien avoir à faire avec ces gens-là. » Sur ce, elle s’éloigna rapidement et Regan ne fit rien pour la retenir. Un peu plus loin, à l’angle du boulevard, un Ford Range noir s’engageait dans la circulation et passa devant la voiture où se tenait Jay.