This is bullshit. - Jonaris

THIS IS BULLSHIT

feat. @Jonathan Camden ☾

Iris acceptait les propositions de Jonathan depuis plusieurs jours déjà. Si la première fois elle avait hésité, elle avait finalement décidé de se laisser une chance de faire quelque chose qui lui change les idées. Depuis plusieurs jours déjà, le trentenaire avait cette faculté de la sortir de sa psychose, mais également de sa morosité. Elle s’était laisser une chance d’aller mieux en compagnie de ce dernier et elle ne regrettait en aucun cas ce choix. Iris comprend les mises en garde de son père notamment, mais dans leurs moments passés ensemble, l’un comme l’autre restaient respectueux de la situation. Un peu plus proches à chaque fois, oui, mais rien qui ne devrait heurter qui que ce soit. Ils cherchent à passer des moments agréables, ils cherchent à apprendre à se connaitre, mais surtout à garder le sourire sur les lèvres. Sourire qu’elle affiche dès que le visage de Jonathan apparait dans son collimateur et disparait lorsqu’il est l’heure de se séparer pour que chacun reprenne sa petite vie, comme si de rien n’était.

Assis les pieds dans le sable face à un océan suffisamment calme pour se sentir détendu, après un joli coucher de soleil, Iris replie ses genoux contre elle et s’amuse à dessiner sur le sable un peu tout et n’importe quoi. La fatigue est là, parce qu’ils ont ri, ils ont parlé, ils ont marché et à aucun moment son cerveau n’a pu avoir le temps de se poser, au plus grand bonheur de la blondinette. Sans doute apeurée à l’idée de se retrouver seule avec ses pensées, ses craintes, la seule chose qu’elle viendrait à espérer est probablement qu’une fois chez elle, son père sera au moins présent pour ne pas l’abandonner toute seule le reste de la soirée. Pourtant, elle essaie de prendre sur elle, elle comprend l’envie de ce dernier de s’échapper avec Nisa. Et si l’idée de ce couple ne l’enchantent pas, elle a passé le cap des piques et réflexions désobligeante à chaque fois qu’il ose parler d’elle, d’eux. Elle a accepté la situation, sans pour autant l’approuver. Chaque chose en son temps, pense-t-elle.

Puis il y a ces notifications qui illuminent l’écran de l’Iphone d’Iris, posé à côté d’elle. La demoiselle jette un œil distrait, puis en y faisant un peu plus attention, elle se reconnait sur la prévisualisation des photos affichés dans ce message. Ils avaient passés la fin d’après-midi en se baignant, en rigolant oui aussi, et jamais elle n’avait imaginée qu’elle finirait épiée comme si sa vie pouvait intéresser qui que ce soit. Pourtant loin d’être une célébrité, elle lève les yeux au ciel, avant de déposer à nouveau son portable, qui vibre à nouveau. Un commentaire, puis un autre, tous les deux plus désobligeants pour Jonathan que pour elle. Vexée, elle l’est touchée, mais plus part l’intrusion dans sa vie privée que par les mots en eux-mêmes. Et puis cette histoire de pari qui n’arrange rien, surtout lorsqu’on sait qu’ils sont amis avec Lucas. Du moins lui. Son petit cœur se resserre, elle soupire silencieusement, puis pose ses lèvres sur le haut de ses genoux. Iris n’arrive pas à comprendre l’objectif, ni l’amusement. A quel moment a-t-elle fait quoi que ce soit de mal ? Jonathan s’empare des portables pour les éloigner, parce que jusqu’à maintenant ils ne s’en étaient pas occupés, et avaient juste vécu leur moment sans personne pour venir éclater cette bulle qu’était la leur. Une bulle rassurante pour Iris, qu’importe ce que peuvent bien dire ces commentaires, ou les pensées de ces gens. – C’est moi qui suis désolée. C’est vraiment pas sympa. Si j’étais pas l’ex de Lucas, t’aurais pas subi ces commentaires, ni moi d’ailleurs … Personne n’en aurait rien eu à faire qu’on se baigne, qu’on s’embrasse, qu’on se balade à poils ou autre. Iris tourne le visage vers Jonathan, gardant ses genoux contre elle, comme si c’était la seule chose qui pouvait la rassurer à cet instant.

Les lèvres pincées, elle finit par observer les gens autour d’eux, comme si elle était capable de trouver quelqu’un avec un portable alors que ces photos datent de quelques heures maintenant. Probablement que cette personne n’a pas passé sa journée à les suivre comme un petit toutou. La voix de Jonathan s’élève à nouveau, et le sourire d’Iris dès lors absent, s’élargit face à la remarque du trentenaire. – Je serais une vraie menteuse de le démentir, mais on ne sait jamais que quelqu’un ait réussi à mettre un micro dans tes frites. Iris garde son sourire, puis observe la fin du coucher de soleil sous leurs yeux – Je crois que de toute façon, ils ont beau écrire ce qu’ils veulent, je me suis beaucoup trop mouillée dans cette histoire pour vouloir en sortir, ou y mettre fin. Et si ça les amuse de twitter tous nos faits et gestes, je serais ravie d’être la co-star dans la nouvelle saga de l’été. S’appuyant ensuite sur ses coudes, toujours en regardant les promeneur de cette fin de journée, elle reprend lorsqu’une idée lui vint en tête – et tu crois que si on se met à danser sur la plage ils vont doubler les mises ?