(Prue) They would just be jealous of us

(#) 02.05.24 21:58

La semaine passe à une allure folle et ça tombe bien, car j'ai hâte d'être en week-end. Déjà, pour me reposer mais surtout, parce que je vais passer le week-end à la montagne, avec la belle Prue. Notre relation secrète dure depuis maintenant un petit moment et il faut dire, que j'aime être en sa présence. C'est une femme une vraie, mais le hic c'est qu'elle est mariée. Et comme si ce n'était pas assez, elle est la mère d'un pote du boulot. Impossible de lui résister, surtout que j'ai apprit à la connaître. Bon, je ne connais pas encore tout d'elle bien sûr, mais tout de même. Nous sommes vendredi soir et je viens récupérer discrètement la belle brune chez elle. Je l'attend dans la ruelle d'à côté, histoire que personne ne puisse nous voir. Je conduis jusqu'au petit châlet, là au moins on sera libre d'être l'un avec l'autre, sans avoir peur qu'on nous voit. Après quelques heures de route, nous arrivons enfin à destination. Je gare la voiture devant le châlet, puis sors de la voiture pour récupérer nos sacs. "Il a l'air pas mal, j'espère qu'il est aussi beau à l'intérieur", dis-je à Prue en venant lui voler un baiser. Je la laisse passer la première, marchant non loin derrière elle.

@Prudence Lawson

(#) 02.05.24 22:42

They would just be jealous of us

Le week-end est le moment que j’ai toujours privilégié dans ma vie. Sans le travail, je pouvais profiter de mes journées entières avec mes enfants. Généralement, c’est aussi le moment où Pierce rentre de ses voyages d’affaires. Je retrouve alors l’amour d’un mari qui veut s’excuser de ses absences.

Aujourd’hui, c’est un peu différent. Pablo a son petit appartement et il arrive à louper le déjeuné du dimanche midi. Piper est toujours à la maison, profitant du confort de l’habitat, mais ce n’est pas la dernière à être heureuse de savoir qu’elle a la maison pour elle seule tout un week-end. Car oui. Ce dimanche, pas de déjeuné et je ne traînerai pas dans les pattes de ma fille pendant quelques jours. Je pars. Avec Braeden. Bien sûr, la vérité n’a pas pu être dite. J’ai inventé un week-end près de la mer avec des copines du travail. Ils m’ont cru. Je crois. Je ne sais pas. Tant pis. Le principal, c’est que Piper ne me voit pas partir. D’ailleurs, elle s’étonne qu’il n’y ait pas de voiture devant la maison au moment où je m’en vais. Je bafouille qu’une amie habite à deux pas de chez nous. Elle hausse les épaules, m’embrasse sur la joue et me souhaite de profiter. Je la remercie et c’est le sourire aux lèvres que je quitte la maison.

Braeden m’attend dans une rue perpendiculaire à la mienne. Pendant que je marche, je ne peux pas m’empêcher de penser à Piper qui doit déjà prévenir toutes ses copines que sa vieille mère est partie et qu’elles peuvent venir. Si ce n’est que des copines, ça me va. Je ne suis pas prête à ce qu’un garçon pose ses mains sales sur ma fille. En arrivant dans la rue, mes pensées s’évaporent quand Braeden entre dans mon champ de vision. Je souris et accélère mes pas. Il me salue, je lui réponds. Il prend ma valise et la met dans le coffre pendant que je monte en voiture. Dès qu’il est côté conducteur, il met le moteur en route et on s’en va. Il faut qu’on parte loin, que plus personne ne me voit. Ici, c’est trop risqué. J’angoisse toujours à l’idée que quelqu’un puisse nous apercevoir.

Je suis assez silencieuse sur le chemin. La musique rythme notre route. Il y a plein de pensées qui perturbe ma joie d’être là. C’est la première fois qu’on s’enfuie comme ça avec mon amant. Est-ce que c’est une bonne idée ? Je regarde Braeden. Il est beau, le soleil sur son visage. Je souris, pose ma main sur sa cuisse et approche ma bouche de sa joue pour ce premier contact physique du week-end.

J’ai un peu honte, mais je m’endors sur le trajet, sûrement fatiguée par la journée de travail. J’aurais pu être là pour Braeden, lui aussi doit être fatigué. J’aurais même pu prendre le volant et suivre le GPS. C’est lui qui a tout prévu. Il m’a simplement demandé si un week-end d’évasion me plairait et j’ai sauté sur l’occasion. Tout moment loin de la ville avec lui est à prendre. Il gare la voiture devant un chalet, un magnifique chalet à mes yeux. Je ne peux pas m’empêcher de sourire. On sort et il s’approche tout de suite du coffre, pendant que mon regard traîne sur l’endroit. « Il m’a l’air très bien. Le cadre est magnifique. » Il m’offre notre premier baiser, qu’il me vole pour être juste, mais j’adore ça. Ici, on n’a pas besoin de se cacher. Alors que je veux prendre ma valise, il refuse et me permet d’être la première à entrer dans le chalet en me donnant même la clé. C’est ce que je fais. J’entre et je peux dire que l’intérieur est aussi beau que l’extérieur. « Wouah ! Tu as très bon goût en matière de chalet ! Il est sublime ! » J’attrape sa main et m’avance vers le séjour, avec une grande baie vitrée qui offre une vue superbe sur l’extérieur. Je ne peux pas m’empêcher de me tourner vers lui et de le prendre dans mes bras. « Je ne suis pas sûre de mériter tout ça ! Tu es fou Braeden ! »

BRAEDENCE

(#) 02.05.24 23:03

Quand je suis de repos, la plupart du temps je le passe en soirée avec des potes. Parfois, je suis avec Prudence dès qu'elle le peut. Alors oui, ce week-end je suis off mais je ne vais pas le passer avec mes potes. Non, je vais le passer avec Prue et j'ai vraiment hâte. Personne ne sait pour nous, je ne peux en parler à personne. Ma fratrie me ferait une crise je pense, mes amis balancerait tout en deux secondes, dès que l'alcool serait trop présent dans leur organisme. Bref, je chasse ces pensées de ma tête ce week-end sera le premier pour Prue et moi, juste nous loin de la ville.

Je me dépêche donc de balancer mon sac dans le coffre et de me rendre jusqu'à la ruelle perpendiculaire à la sienne. Je lui envoie un sms pour lui dire que je suis arrivée et elle ne tarde pas à entrer dans mon champs de vision. Elle est belle, mais je n'ai pas le temps de l'observer car il faut faire vite. J'attrape son sac, le met à son tour dans le coffre puis reprend place au volant. Je remet le moteur et route, direction un châlet en forêt à quelques heures d'ici. Une main sur le volant, l'autre sur la cuisse de Prue, je souris en sentant ses lèvres contre ma joue, alors que nous quittons enfin la Miami. Elle s'endort pendant le trajet, je trouve ça mignon. Elle doit être complètement claquée, je baisse donc le volume de la radio, me concentrant sur la route.

Quand nous arrivons au châlet, je la réveille doucement, puis sors récupérer nos sacs. Le châlet est canon et grand, j'ai hâte d'y passer du temps surtout que la compagnie est merveilleuse. Baiser volé, je la laisse nous guider jusqu'à l'intérieur, moi je m'occupe de nos valises. "Pas que en matière de châlet...", dis-je en lui faisant un clin d'oeil. "...Mais oui, il est encore plus beau que sur les photos". Je dépose nos sacs au sol, me laisse attirer jusqu'à la baie vitrée. "Ce n'est rien, ça me fait plaisir puis là au moins, on a pas à se cacher", dis-je en lui souriant, attrapant son visage entre mes mains pour l'embrasser. "On va découvrir le reste ?".

(#) 03.05.24 6:44

They would just be jealous of us

Se cacher, c’est ce qu’on est obligé de faire avec Braeden. Ca me rappelle étrangement le début de mon histoire avec Pierce, où venant de deux mondes différentes, notre couple ne pouvait pas être visible. C’est bête, parce que je me suis jurée de ne plus jamais me cacher, même si ça vaut des jugements. Pourtant, avec Braeden, ça s’impose à moi, pour plein de raisons. Déjà, il est beaucoup plus jeune que moi, il pourrait être mon fils, ce qui en soit n’est pas un gros problème. Aujourd’hui, surtout à Miami, on semble ouvert à ce genre de relation. Le plus gros point noir de cette histoire, c’est que je suis mariée. Je n’ai pas le droit d’être avec Braeden, c’est irrespectueux envers Pierce, mais tout ça est plus fort que moi. J’aurais préféré rester fidèle, avoir un mari à la maison, me couvrant d’amour. Mais chez moi, il n’y a que ma fille. Pierce n’est pas là et ce depuis des années. Il passe en coup de vent. Bien sûr, quand il est là, j’oublie ses absences, mais quelques fois elles sont trop fortes, trop longues et je suis tombée dans les bras de Braeden. Il est beau, mais ce n’est pas pour ça que mon coeur l’a choisi. Non, il écoute. Il m’écoute et c’est ce dont j’avais besoin au début. J’essayais de pas trop lui parler de Pierce, car je pense bien qu’il n’a pas envie d’entendre parler de lui, mais c’est plus fort que moi. A part lui, personne ne m’écoute et je ne peux pas parler de mes problèmes de couple avec mes enfants, ils s’inquiéteraient. J’aime Pierce, c’est vrai, mais j’ai plus l’impression d’être attaché à son souvenir qu’à lui-même.

Je ne sais pas où on va aller avec Braeden. Est-ce que c’est sérieux ? Est-ce qu’il s’amuse simplement ? Et moi, comment je vois l’avenir ? Je ne sais pas et j’essaie de ne pas trop y penser. Quand ça m’arrive d’imaginer la suite, je vois des complications et je préfère être dans le déni de ça. En attendant, il est capable de m’offrir ce genre d’aventures, loin de tout le monde. C’est ce dont on avait besoin, de pouvoir être nous. A Miami, tout est différent. J’ai peur du regard des autres, quand il est à la maison, j’angoisse à l’idée qu’un enfant débarque sans prévenir, ou même Pierce. Ici, personne ne me connaît et à part nous, il n’y aura personne. C’est ce que je remarque quand on arrive. J’aime immédiatement l’endroit. Avec lui, ça va être encore mieux.

Il se gare et même s’il s’occupe de nos affaires, on va directement dans le chalet. De l’extérieur, il me semble impeccable et encore plus une fois qu’on a un pied dedans. Je ne manque pas de lui dire qu’il a bon goût en matière de chalet, ce à quoi il renchérit en disant qu’il y a d’autres domaines où il a bon goût, m’évoquant subtilement. Je me tourne vers lui et rit un peu. Il me fait rougir et c’est toujours comme ça avec lui. Lui seul savait où on allait, il a choisi sur des photos sur internet et je pense que jusqu’à notre arrivée il se demandait bien s’il avait bien choisi. Là, je peux dire que oui. On va être si bien. « Au moins tu savais où on allait, moi j’ignorais qu’un endroit aussi joli existait pas si loin de la maison. » Enfin, quelques heures de route, mais ce n’est pas grand-chose face à l’immensité du monde. Ça fait des années qu’on ne m’a pas fait une surprise comme ça. Les week-end en amoureux, j’ai connu au début de ma relation avec Pierce. Il a oublié la saveur de ces moments-là, tout comme moi. Il m’offre un nouveau baiser, posant ses mains chaudes sur mon visage. Il a raison, ici, aucune raison de se cacher. « Je sens que je vais adorer ce week-end juste pour ça, parce que là, on n’a pas à se cacher ». Je prolonge notre baiser avant qu’il me propose de découvrir le reste. Je pense qu’il a hâte et moi aussi. Je garde sa main dans la mienne et on vogue à travers les pièces. Il n’est pas immense, mais il a le nécessaire et ça me va parfaitement. Pas besoin de superficiel, de plus. Quand on arrive à la salle de bain, je remarque un bain et Braeden sait à quel point j’adore ça. Surtout quand il est avec moi. J’aime me dire qu’il a choisi ce chalet juste pour le baignoire. « On va être si bien ici ! » dis-je en me déplaçant vers la chambre et en découvrant un grand lit. Tout de suite, je suis attirée pour me coucher dessus, histoire de tester le matelas. C’est ce que je fais, profitant de l’instant, fermant même les yeux pour être au mieux.

BRAEDENCE

(#) 03.05.24 11:28

En vrai, je m'en fou de la différence d'âge qu'il y a entre Prudence et moi. On est en 2024, il faut évoluer avec le temps puis bon, elle n'a pas non plus 95 ans. Non, ce qui fait chier dans l'histoire c'est qu'elle est mariée et que je sois pote avec ses enfants, surtout son fils. Quand on y pense, au début, qu'on s'est rencontré elle et moi rapidement chez elle, alors que je venais passer du temps avec Pablo. Je l'ai tout de suite remarqué, en même temps, qui passerait à côté de sa beauté ?. Puis un soir, elle est venue au Grails. Je l'ai reconnu, je lui ai proposé un verre en voyant sa petite mine triste. Nous avons parlé, elle a vidé son sac et depuis, elle ne cesse de le faire. Je suis bien avec elle, on passe de bons moments et je l'écoute quand elle a besoin de parler. Elle me parle beaucoup de son ex, de ses absences. Ce n'est pas ma conversation préférée, mais je sais qu'elle a besoin de se confier.

C'est pour tout ça que j'ai organisé ce week-end, loin de Miami, loin de tout le monde. Ici, personne peut nous trouver ou même nous voir. Le châlet est en pleine forêt, au calme, loin de la folie de Miami et ce qui l'entour. Je suis content de voir que cette surprise lui plaît, j'espère que ça lui fera du bien car après tout, nous serons dans notre bulle. Juste elle et moi. Nous arrivons enfin au châlet et je stresse un petit peu, car j'ai choisi cet endroit sur internet. Parfois sur le net, on peut se faire arnaquer mais je suis content de voir qu'au final, ça n'est pas le cas.

Nous entrons donc dans le châlet qui est magnifique. Je la taquine un petit peu, souris quand je la voix rougir à mes mots. "C'est fait pour ça les surprises non ?", dis-je en venant l'embrasser tendrement. Bon, je suis content car visiblement, la suprise à l'air de lui plaire et c'est temps mieux. Car moi, je ne suis pas doué d'habitude avec ce genre de truc. Mes relations ont toujours foiré, je n'ai jamais eu de chance en amour. J'ai eu la chance de tomber sur Prue, mais le mari fait partie de côté foireux de notre relation. "Ouais, pas besoin de nous cacher", je souris puis lui propose de faire le tour du châlet, pour en faire sa découverte. Nous partons à la découverte main dans la main, la cuisine donne sur le salon, plutôt pas mal. Bon les toilettes, on passe. Nous arrivons enfin dans la salle de bain et je vois les yeux de la brune qui pétille en voyant la baignoire. "J'en étais sûr que tu allais dire ça", je ris, car oui, je sais qu'elle adore quand on prend des bains, donc autant choisir une salle de bain comme celle-ci. "On peut en prendre un après, si tu veux", ai-je à peine le temps de lui tire, qu'elle me tire jusqu'à notre chambre. "Plutôt sympa, belle vue sur la forêt", dis-je en me retournant vers Prudence qui a prit possession du lit. "Il est confortable ?", je demande d'un air amusé, venant la rejoindre en m'allongeant à ses côtés.

(#) 03.05.24 17:50

They would just be jealous of us

Je n’attendais pas Braeden dans ma vie. J’attendais mon mari, qu’il rentre et qu’il m’annonce qu’il fait une pause dans son travail pour être avec moi. On vieillit tous les deux, lui est un peu plus avancé en âge que moi, la retraite lui tend les bras. Il pourrait la prendre un peu plus tôt, avec tout l’argent qu’il s’est fait, que je me fais avec le magazine, on peut vivre tranquillement. C’est bizarre à dire, mais aujourd’hui, je n’ai pas trop envie de le voir dans l’encadrement de la porte d’entrée. Je ne saurais pas vraiment comment le regarder. D’habitude, j’arrive à faire semblant. J’envoie un message à Braeden et il devient un fantôme. Cependant, ma relation avance avec Braeden, la preuve aujourd’hui. On fait ce qu’un vrai couple fait, même si on cache ça sous le fait de vouloir être tranquille. Braeden est arrivé et mon cœur l’a imposé à moi. Il aurait simplement pu être l’ami de mon fils, ça devait être sa destinée. J’aurais dû être la mère un peu reloue qui embête car les garçons font beaucoup de bruit, ou en font juste un peu tard le soir. Pourtant, ce jour-là, je n’ai pas réussis à voir autre chose que lui quand il est venu à la maison. C’était assez déstabilisant, mais il était aussi tôt oublier. Tout ce que je ne voulais pas, c’est que Pablo le ramène une nouvelle fois à la maison. Je ne voulais pas le revoir, je voulais juste qu’il ne soit qu’un souvenir agréable. Mais voilà que l’univers me l’a remis sur ma route. Quand je suis allée voir Pablo au Grails, c’est sur Braeden que je suis tombée. Il aurait pu passer à côté de moi, me servir un verre et m’oublier à son tour, mais il est venu vers moi et il a discuté avec moi. Est-ce que c’était une raison pour coucher avec lui ? Non. On n’a pas contrôler. Je me suis sentie bien avec lui, tellement que j’ai trouvé une place dans ses bras et dans son lit.

Depuis, je ne quitte que très rarement son lit. Pour ne pas paraître absente ou même bizarre aux yeux des autres. Le quitter est un petit déchirement, car on ne sait jamais vraiment quand on va se revoir. J’aime mes enfants et ils passeront toujours avec un autre humain, alors si un soir où je dois voir Braeden, Piper n’est pas bien, je resterai avec elle et j’annulerai avec mon amant. Il le sait, il semble l’accepter. Pour combien de temps ? Combien de temps il va accepter d’être dans l’ombre d’un mari absent ? Est-ce qu’il pourra le supporter encore plusieurs mois ? J’imagine que sa situation est toute aussi délicate que la mienne. Il est mis de côté quand Pierce est là et ce n’est pas drôle.

On va pouvoir discuter ce week-end. On va avoir le temps de le faire. Si je parle beaucoup, qu’il m’écoute, il n’est pas très bavard. En plus, je ne lui ai pas franchement montré que je suis une bonne oreille. J’ai envie d’inverser les choses ce week-end. Je veux être là, tout autant que lui l’est pour moi. « C’est vrai et j’adore quand tu m’en fais des comme ça ! » Je suis euphorique à ce week-end. Je sens que la joie prend possession de mon corps au fur et à mesure de la visite du chalet. Je pense que je prends conscience que tout ça est à nous le temps de quelques jours et qu’ici personne ne pourra nous déranger. Comme il le dit, pas besoin de se cacher. Au fond de moi, je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur que ce week-end soit un tournant pour moi, qu’après celui-ci j’ai l’unique envie d’être avec lui et personne d’autre.

On regarde chaque pièce, même la plus insignifiante, comme les toilettes. La salle de bain attire mon œil par sa grande baignoire. Je sais déjà qu’on va y penser du temps, d’ailleurs, il me propose déjà de nous détendre dedans. Trop rapide, je le mène déjà plus loin dans le chalet. Mais je retiens sa proposition et maintenant qu’il l’a faite, on ne peut pas passer à côté de ça. « Avec plaisir pour le bain », dis-je en serrant un peu plus fort sa main. On arrive à la chambre où je prends directement l’initiative de tester le matelas en me couchant dessus. Inconsciemment, je veux qu’il vienne me rejoindre, ce qu’il fait. Il énonce la vue sur la forêt. Je me redresse et pose ma main sur son torse. « J’espère que ce n’est pas trop flippant la nuit. Imagine, un loup passe par-là » m’exclamé-je comme une drama queen.

BRAEDENCE

(#) 03.05.24 18:34

Je ne connais pas ce Pierce, le mari de Prudence. Je ne l'ai encore jamais rencontré et franchement, j'en ai pas l'envie. On se dirait quoi ? bonjour par politesse, étant le pote de Pablo et Piper, il me poserait des questions et je répondrais quoi ? "Je passe du temps avec votre femme et c'est une affaire au lit" ? non, je ne crois. Bref, je ne le connais pas et c'est tant mieux. Non, moi je préfète en apprendre plus sur Prue pendant notre week-end à la montagne, loin de tout et tout le monde. Je suis ravis de voir que la surprise lui plaît, je marque des points non ?.

Ce week-end, on a pas besoin de se cacher et ça va nous faire du bien. On pourra être nous, pendant deux petits jours et demi. Nous découvrons le châlet et je ne cesse de sourire en voyons la réagit de la femme, au fur et à mesure où nous voyons les nouvelles pièces. Prue semble adorer la salle de bain, surtout pour la baignoire, ce qui me fait rire. "Super, je vais faire couler l'eau, car vu la taille du machin, ça va prendre un peu de temps", je ris à nouveau, faisant couler de l'eau chaude dans le grand bassin, ajoutant un peu de quoi faire de la mousse mais pas trop.

Dans la chambre, j'observe la vue. Elle est vraiment magnifique, je ne pensais pas que les arbres pouvaient être aussi verts, surtout à cette période. Je rejoins ensuite Prudence sur le lit, m'allongeant à ses côtés. "J'avoue...au pire, il bavera à travers la baie vitrée en se disant ô combien tu as l'air délicieuse", dis-je en éclatant de rire, pour la taquiner. "Non en vrai, si on laisse les rideaux ouverts avant de nous coucher, ça peut être beau ! On voit le ciel et peut-être les étoiles", entre quelques arbres, il faut l'espérer. "On va au bain ?"

(#) 03.05.24 19:03

They would just be jealous of us

Je regrette que Braeden soit l’ami de mes enfants. S’il était proche de Pablo, je sais qu’il s’est présenté à Piper, car Piper va souvent voir son frère au Grails. Puis même, Piper m’en a déjà parlé. Peut-être qu’elle avait des cœurs dans les yeux quand elle me parlait de lui… Quelle mère horrible je suis ! Même si Braeden est trop vieux pour elle, mais c’est l’hôpital qui se fout de la charité quand on sait qu’il est beaucoup trop jeune pour moi. J’aurais préféré qu’il soit un serveur quelconque, que personne de ma famille ne connaît. Comment pourraient réagir mes enfants s’ils apprennent pour Braeden et moi ? Ils me détesteraient c’est sûr. Piper pourrait même être blessée. Braeden n’est pas le bon choix pour moi, mais je ne contrôle pas. Je souris dès qu’il est là, je me sens belle dès qu’il me regarde, importante quand il me parle. Il est presque parfait, seule ombre au tableau, ses liens avec mes enfants. Enfin, par chance il ne connaît pas Pierce. J’espère !

Je reviens sur ce que je viens de dire. Braeden n’est pas presque parfait, il l’est entièrement et son amitié avec mes enfants ne peut pas entacher ça. Je sais qu’il ne roule pas sur l’or, son travail ne lui permet pas, pourtant il m’offre ce week-end. J’aurais dû participer, j’en ai beaucoup plus la possibilité que lui. Ça me touche énormément qu’il fasse ça pour moi. Personne n’a jamais fait ça, pas même Pierce. Il est beau ce chalet, mais cette sortie peut paraître simple. Pierce a toujours eu l’habitude de m’amener dans les plus beaux endroits du monde, tous plus touristiques les uns que les autres. Là, c’est la tranquillité qui va régnait et c’est tout ce dont j’ai besoin. Braeden n’a rien à prouver, il me plaît tel qu’il est.

On a déjà pris des bains ensembles avec Braeden. Les bains m’apaisent, avec lui encore plus. Il est là, il caresse ma peau, il me parle, m’écoute. Quelques fois on met la musique et on peut chantonner les airs qui nous plaisent le plus. C’est plaisant et si apaisant. Je suis contente qu’il propose ça tout de suite. En plus, ça va lui faire du bien. Il a besoin. Il a conduit pendant pas mal d’heures. Il a le droit à son repos. Pourtant, c’est lui qui se charge de le faire couler, comme l’expert qu’il est. « Merci de t’en occuper. C’est vrai qu’il est très grand, mais ça ne m’empêchera pas de me coller à toi. » J’embrasse sa joue. Il commence à faire couler l’eau et je l’embarque dans la chambre. Je m’allonge sur le lit, il me rejoint avec sa phrase sur la forêt et je ne peux pas m’empêcher de parler d’un potentiel loup. « Oui, délicieuse à manger ! Tu pourras lui dire qu’il n’y a rien à manger sur moi ? Toi, par exemple, tu es plus appétissant avec tes muscles » lancé-je en contourant de mon index ses abdos à travers son tee-shirt. « Je suis sûre que ce sera magnifique le soir. De toute façon, tu seras là pour me protéger. » J’observe la vue de notre lit. Oui, ce sera joli et c’est trop beau pour qu’un loup vienne s’aventurer ici. Il reparle du bain. « Oui ! Ça va déborder après et si on commence déjà à inonder le chalet, on va se faire crier dessus. » Je me relève tout de suite, attrapant sa main pour qu’il se relève aussi. « Tu sais quoi ? J’ai acheté une bonne bouteille de vin pour célébrer notre week-end à deux. Ça te dit qu’on l’ouvre ? »

BRAEDENCE

(#) 03.05.24 19:21

Généralement on dit "on ne choisit pas sa famille"...cette expression s'applique à moi et ma famille, mais j'ajouterais même "on ne choisit pas sur qui on craque" et moi, j'ai choisi Prudence. J'ai choisi une mère de famille, la mère d'un ami. Bon, ce n'est pas mon meilleur ami mais entre potes, on a quand même des règles. Moi, je l'ai enfreint et presque avec joie. Je sais que si Pablo l'apprenait, il me casserait sûrment la gueule et je devrais me laissé faire. Est-ce que ça me donnerait quand même envie d'arrêter de voir sa mère ? Putain que non, Prue me fait bien trop de bien et je ne parle pas de sexe pour le coup. Cette femme est une bouffée d'air frais, toujours le sourire aux lèvres quand on est ensemble.

Dans la salle de bain, j'en profite pour nous faire couler un bain. "Oh mais j'espère bien que tu comptes me coller". Après trois heures de route, personnellement j'en ai bien besoin et en plus de ça, je peux avoir une belle femme à mes côtés. On passe toujours un bon moment dans l'eau, à parler, à rire, à faire l'amour, à chanter comme des fous quitte à mettre de l'eau de partout. Dans la chambre, on profite un instant sur le lit. Je la taquine sur la forêt, sur le loup qu'elle mentionne et l'appétit qu'il peut avoir. "Oh ben voyons, oui j'irais me vendre tiens", dis-je en riant. "Je serais toujours là pour te protéger", je répond en tournant mon visage vers le sien, un sourire affiché sur les lèvres. "C'est pas grave, on dira que c'est la baignoire qui merde, ça peut passer non ?", je demande en faisant la grimace, peu convaincu par mon option. Une nouvelle fois, Prudence me tire par la main. "Ah oui le fameux, allons goûter ça !", je la suis dans le salon pour récupérer la bouteille de vin. Je la laisse s'occuper de la bouteille, tandis que de mon côté, je prend les verres. Nous retournons dans la salle de bain, où j'arrête l'eau. "Allez, célébrons notre week-end", dis-je en servant les verres. Je retire ensuite mes fringues et entre dans l'eau. "Ouuh c'est chaud, mais c'est bon".

(#) 03.05.24 22:17

They would just be jealous of us

Je n’ai jamais été vers la facilité. Tout d’abord au niveau des études. L’école de journaliste n’était financièrement pas pour moi, pourtant j’ai bossé et j’ai eu l’argent pour y rentrer. Après, Pierce. Il n’était pas pour moi. C’était sûr. Trop beau, trop propre, trop intelligent, trop blanc aussi. Mais je suis allée vers lui, je l’ai séduit, il m’a séduite. Sa famille ne m’a pas accepté, j’étais blessée, mais j’ai tenu, j’ai ravalé les larmes qu’ils ne méritaient pas et j’ai vécu heureuse pendant de nombreuses années avec lui. Aujourd’hui, il y a Braeden. Trop jeune, trop beau lui aussi, trop familier à mes enfants. Pourtant, à lui aussi je m’accroche. Peut-être que c’est cause perdue, que ça ne donnera rien, que sa famille non plus ne m’acceptera pas si on doit aller plus loin et est-ce qu’avec lui j’arriverai à l’accepter ? La famille de Pierce n’est jamais venu à la maison pour un dîner et ça fait plus de vingt-cinq ans que je suis mariée avec lui. C’est long. J’aurais aimé les connaître, qu’ils me connaissent aussi. Est-ce que je suis vouée à revivre la même chose avec une autre famille ? Oui, je m’emballe peut-être trop, parce que rien n’est bien sérieux avec Braeden, en tout cas, pas assez pour qu’il me présente sa famille. Avec lui, je suis bien, mais je me mets des bâtons dans les roues. J’aurais pu être posée, chez moi, à attendre mon mari, mais ça aussi c’est long. J’en ai marre d’attendre, de ne rien faire, d’être à la merci de Pierce qui se décide des fois à rentrer. Braeden est toujours disponible pour moi et quand il ne l’est pas, il s’arrange pour l’être dans les heures qui viennent. En plus de ça, Braeden me désire, ça se voit dans son regard, dans son comportement, dans ce qu’il m’offre aujourd’hui. Pierce ne lui arrive même pas à la cheville sur ce coup-là.

Quand l’eau coule, que j’évoque l’idée d’être collé à lui et qu’il s’en réjouit, j’ai sur le bout de la langue l’envie de lui dire que j’aimerais passer le reste de mes jours collé à lui car il m’approche tellement de bon dans ma vie, mais ce serait déplacé. En l’absence de Pierce, Braeden pèse lourd, mais je sais que si mon mari revenait, je lui pardonnerais ses déplacements et je ne sais pas si je verrai Braeden. Il est là mon problème, je ne sais pas ce que je veux, qui j’aime. Est-ce que j’aime Braeden ? Est-ce que j’aime encore Pierce ? Si les deux étaient côte à côte devant moi, lequel je choisirai ? Je ferai sûrement demi-tour pour ne pas à avoir à faire ce choix. Il ne faut pas que je pense à mon mari ce week-end, surtout quand Braeden me regarde de cette manière.

Dans la chambre, on est complice, déjà. Je lui parle de loup, il s’en amuse et je lui demande de sauver ma peau, ce qu’il n’a pas l’air de réellement vouloir. « Tu ne te sacrifierais même pas pour moi ? Je sais que j’ai moins à vivre que toi à présent, mais est-ce une excuse pour me jeter dans la fosse aux lions ? » Oui, j’y mets des lions avec nous maintenant. Toujours plus d’abus. Quand il me répond qu’il sera toujours là pour me protéger, un frisson parcourt entièrement mon dos. C’est agréable, mais dérangeant et un peu trop sérieux. Alors je souris, un peu gênée. L’eau doit être coupée, sinon ça va être la catastrophe et Braeden tente déjà de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre que nous. « Tu pourras toujours essayer. Qui ne tente rien n’a rien comme on dit. » Aucun de nous deux n’est convaincu par cette histoire de baignoire cassée. Je le tire du lit pour aller vers la discussion du vin, un vin dont je lui ai parlé par message dans la journée. J’ai pris le meilleur, selon mon application. « J’ai hâte de le goûter ! » On retourne au salon récupérer la bouteille que j’avais très bien enroulée de vêtements pour qu’elle ne se casse pas. « Attention, c’est du bordelais ! » dis-je en ouvrant la bouteille. J’aime la facilité que j’ai à ouvrir ce genre de bouteille, comme si j’avais fait ça toute ma vie. On retourne à la salle de bain où Braeden nous sert nos verres de vin. Il se déshabille ensuite pour entrer dans l’eau. Je ne peux pas m’empêcher de rester immobile devant son corps. Il est vraiment beau et il est à moi. J’ai toujours du mal à y croire. Vu sa réaction, l’eau a l’air très chaude. Il s’assoit dans le bain. Il faut croire que le plus dur c’est d’y rentrer. « Tu sais que si c’est trop chaud, je vais être rouge merguez en ressortant ? » dis-je en me déshabillant à mon tour. J’appréhende mon entrée dans l’eau. J’y mets un pied et serre les dents, alors que je m’attendais à pire que ça. J’arrive à rentrer et à m’asseoir en face de lui. « J’avoue que c’est chaud, mais c’est agréable ». Je lui donne son verre de vin et vient faire trinquer le mien. « A notre week-end à tous les deux. Merci d’avoir tout prévu. Tu es incroyable Braeden. » Je m’approche de lui pour l’embrasser, avant de boire une première gorgée de mon verre.

BRAEDENCE

(#) 03.05.24 23:19

A présent dans la chambre, nous observons la vue magnifique sur la nature, à travers la baie vitrée. C'est beau, c'est calme puis soudain, Prudence se fait des films dans la tête en mentionnant un loup. Moi, ça me fait rire, alors je décide de la taquiner là-dessus. "Baaaah je sais pas...", je réplique dans un premier temps, retenant un énorme éclat de rire qui veut sortir. "...ah, il y a des lions dans l'histoire maintenant ???? Dans ce cas, désolé, je te sacrifie", et là ça part en fou rire et voir sa réaction ne m'aide pas à me calmer. En même temps, ça fait du bien de rire comme ça. Je sors machinalement que je serais toujours là pour la protéger, c'est instinctif. Vu sa réaction, j'aurais mieux faire de me taire. On change de conversation, préféré le sujet du bain et de l'excuse si on met de l'eau partout. "Avec mon beau sourire, tout peut passer", je souris, puis quitte la chambre à ses côtés. Nous récupérons la bouteille de vin, puis remontons dans la salle de bin. "Ok, je vais le savourer mais je suis plus bière perso", faut pas m'en vouloir si je n'y connais rien du tout. Je sers nos verres, puis me déshabille. J'entre dans l'eau, qui est un petit peu chaude quand même. "Non pas chaud à ce point", je ris. Je la regarde se déshabiller, admire la totalité de son corps. Elle est belle, quoiqu'elle en dise, son corps est parfait. J'attrape mon verre, lui fais de la place. "Ouais, ça te plait vraiment ? C'est la première fois que je fais ça", je grimace, avant d'acceuillir ses lèvres contre les miennes. "A notre week-end", je répète en faisant tilter nos verres. Je prend une petite gorgée du vin, "il est plutôt pas mal ouais", j'avoue en hochant la tête. Je prend une autre gorgée, puis pose le verre sur un large rebord de la baignoire. "Je suis content d'être là avec toi", dis-je en la rapprochant un peu plus de moi.

(#) 04.05.24 18:06

They would just be jealous of us

J’ai cinquante ans et j’ai l’impression d’avoir tout vécu dans ma vie. Je me suis mariée, j’ai rencontré le bon, il m’a fait des enfants, j’ai mon propre magazine à présent. Tout ça, c’était bon à au moins quarante-cinq ans et depuis plus rien. La solitude d’un couple qui n’est plus ce qu’il était, des enfants qui sont à présents bien grands, un magazine qui se porte à merveille même en mon absence. La boucle est bouclée. Comme si je n’avais plus rien à faire sur cette terre.

Puis, il y a eu Braeden, venu de nulle part, pour me montrer que tout n’est pas si mort pour moi. Je suis bien vivante et je le sais quand il est avec moi. Malheureusement, quand il n’est pas dans les parages, j’attends patiemment le moment où on se retrouvera. On s’envoie pas mal de messages et je ressemble à une adolescente. J’ai du mal à lâcher mon téléphone. Piper m’a déjà fait la réflexion de l’avoir à table alors que je lutte depuis des années pour que personne n’ait son portable à table. Des excuses un peu bateau. Un problème au travail, mais est-ce qu’on sourit autant dans ce cas ? Il vaut mieux que je dise que les messages viennent de Pierce, mais Pierce n’a jamais été très drôle, trop droit pour l’être, comme si personne ne lui avait appris à l’être. Braeden l’est. Il est frais. Il est arrivé au bon moment.

Tout me paraît important avec lui, peut-être parce qu’on n’a pas l’occasion d’être aussi présent l’un pour l’autre qu’on l’aimerait. Je profite de tout ce qu’il m’offre et j’aime énormément la tendresse qu’il a envers moi quand je suis dans ses bras. J’aime poser ma tête dans le creux de son cou, sentir son odeur, parfois la transpiration de l’amour que nous venons de faire. Il y a quelques années, j’aurais dit que je perdais du temps à faire ça, mais aujourd’hui, j’ai tout mon temps pour ça, pour ses câlins. J’aime le regarder. Le voir sourire me fait sourire, comme là sur le lit. « Les lions te font plus peurs que les loups ? Est-ce que je dois te rappeler que c’est la lionne qui chasse, alors bon, le lion il se la coule douce au soleil. Le loup quant à lui, il bouffe les brebis apeurées. » Nos conversations peuvent partir dans tous les sens et rien n’est vraiment sérieux. Ça me plaît tellement. On se met à rire et j’aimerais à ce moment-à faire pause pour qu’il dure éternellement. Il a un super rire, j’aime beaucoup. J’arrête même de rire avant lui, pour que ce soit le sien qui prenne tout l’espace de la pièce.

Oui, avec son sourire, tout passe et je sais que je pourrais tout lui pardonner. « C’est vrai que tu es très mignon quand tu souris » Je choisis de ne pas lui dire, sinon il pourrait en profiter à l’avenir. On change de pièce, laissant le lit pour la baignoire en compagnie d’une bonne bouteille de vin. Il rajoute qu’il est plus bière. « Je vais devoir t’éduquer dis donc ! Le vin surpasse ta binouse qui sert juste à se mettre la tête à l’envers. Goûte-moi ça et tu m’en dis des nouvelles » Je dis ça, mais je ne suis pas la dernière pour prendre une bière de temps en temps, mais j’avoue aimer le bon vin comme cette bouteille. Est-ce que c’est parce que je suis plus âgée ? Parce que ça coûte plus cher ? Je ne sais pas non plus. « Ah donc, ton petit cri en rentrant dans l’eau, c’était juste de la surprise ? » me moqué-je doucement.

J’ai cinquante ans alors qu’il en a vingt-sept. Nos corps ne sont pas les mêmes. Il est dans sa jeunesse pendant que le mien a déjà vécu. Je sais que je suis jolie, Braeden me le dit, Pierce aussi, mes enfants surtout, mais j’ai du mal à l’accepter, à voir le temps passé dessus, en plus de mon visage. Ce que je vois beaucoup, c’est la cicatrice de ma césarienne pour Piper. Je ne sais pas pourquoi je fais une fixation dessus depuis vingt ans maintenant. J’aime le regard de Braeden sur moi quand je me déshabille, comme si j’étais la huitième merveille du monde. Je prends place dans l’eau chaude, de plus en plus agréable. « Ça me plaît énormément. » Je n’ai pas d’autres mots, je ne veux pas en faire trop et qu’il ne me croit plus. Je l’embrasse, on trinque à notre week-end et il boit une gorgée de vin. Il la boit comme on boirait une bière, ça me fait ricaner, sans pour autant me moquer. Je goûte à mon tour. « Tu rigoles, il est plus que bien. Tu vas l’apprécier au fur et à mesure de la bouteille. » Il m’avoue être content d’être là avec moi et mon sourire s’intensifie sur mon visage. Je pose aussi mon verre sur le rebord de la baignoire et je m’approche de lui avec son aide. Je peux à présent le toucher, toucher son visage, le regarder intensément dans les yeux. « Je suis contente d’être là aussi, avec toi, rien qu’avec toi. » Je l’embrasse à nouveau. Il m’attire comme un aimant et c’est à peine si je me contrôle. « Tu as dit que c’est la première fois que tu fais quelque chose comme ça. Pourquoi avoir choisi de faire ça ? En plus avec moi ? » Je suis sérieuse. Je sais que ça lui demande beaucoup d’efforts, de coûts et il aurait pu faire ça pour n’importe quelle fille, tout comme il pourrait s’intéresser à tellement mieux que moi. Pourquoi moi ?

BRAEDENCE

(#) 04.05.24 18:46

"Parce que tu crois vraiment, que le lion si il nous voit, il va se dire de la viande miam ah ouais mais non j'ai aps ma lionne pour chasser ?", dis-je en riant. Ouais, pour le coup je pense qu'il nous sauterait au cou et bim, plus de Prudence ni de Braeden. On ferait la une des journées, quelle horreur. Enfin, rien que l'idée me fait rire, on dit des conneries, on rit ensemble même pour un rien. Prue me complimente par la suite, me trouvant mignon quand je souris. "Seulement quand je souris ?", je lui demande en faisant la moue, prenant un faux air triste.

Nous quittons ensuite la chambre, pour rapidement nous retrouver dans la salle de bain avec une bonne bouteille de vin. "Ouuh elle sort les griffes !", je la taquine, tandis que nous parlons de bière, surtout de vin qu'elle adore. J'en ai déjà bu, mais je suis plus rosé ou blanc, ou ouais non bière ou vodka. Au contact de l'eau, je ressens soudainement que l'eau est chaude. Enfin, ça suprend au niveau des parties intimes. "Exactement, tu sais, c'est sensible plus bas", dis-je en riant, admirant la belle brune me rejoindre dans l'eau. J'admire ses fesses comme promis dans nos sms, ce qui me fait encore plus sourire car ça me rappelle notre conversation.

Nous trinquons à notre week-end, profitant par la même occasion d'un doux baiser. Le verre de vin en main, je finis par le goûter. Il est pas mal en effet, mais je n'ai pas vraiment de comparatif. "D'accord, je vais essayé de la savourer, tu as une technique ?". Je pose ensuite mon verre sur le rebord de la baignoire et rapproche Prue de moi. Mes mains sur ses cuisses, je souris à ses mots. Moi aussi je suis bien avec qu'elle, rien qu'elle. Je prolonge son baiser, l'attire un peu plus contre moi. "Je ne sais pas, j'en avais envie...envie qu'on soit seul, que tu puisses souffler loin de ton train-train à Miami...juste envie de te rendre heureuse", j'avoue en lui souriant, haussant légèrement les épaules.

(#) 04.05.24 20:36

They would just be jealous of us

Cette histoire de lions, de loups va beaucoup trop loin, mais elle est surtout beaucoup trop drôle, alors on est obligé de s’enfoncer dedans. On aime ça, rire tous les deux. Je le remercierai jamais assez de m’avoir redonné le goût au rire. Avant lui, j’étais plus déprimée, pas spécialement à cause de Pierce, mais par la mort de mon père, par ma famille qui s’est déchirée, par Maxim qui s’est éloigné de moi. Braeden me fait oublier tout ça et me faire croire que finalement, une seule personne peut rendre tout le reste beau. « Est-ce que tu as déjà croisé un lion ? Non. Moi oui. Dans mes rêves, et il a dit exactement ça ! » J’ai foi au lion. Je sens que c’est animal sûr. De toute façon, dans le roi lion, ils montrent bien que c’est un animal noble. Le loup, il mange mère-grand. Si on venait à mourir manger par un loup, au moins on serait morts ensembles, ce ne serait pas si mal je pense. « Bien sûr, que, quand tu souris, tu crois quoi toi » lancé-je pour m’amuser. Il prend une fausse mine triste et même si je sais que c’est pour m’amadouer, il y arrive et je culpabilise. « Tu es beau tout le temps, mais chut, c’est un secret ».

J’ai appris à boire du vin avec Pierce. Décidément, il revient souvent dans mes pensées celui-ci. C’est logique, j’ai énormément vécu avec lui. Et il m’a appris beaucoup de choses, comme boire du vin. Je m’en cache peut-être à Braeden, mais dans ma famille, on buvait des bières. C’est vrai que je ne lui ai jamais parlé d’avant celle que je suis devenue avec Pierce. C’était chez les Lawson qu’on buvait du vin et j’essayais de faire comme eux. Ça n’a même pas suffit, mais comme on avait souvent une bouteille de sortie avec mon mari, j’ai appris à aimer. « C’est moi ta lionne » dis-je en riant, comme pour revenir à l’histoire d’avant. « J’avais oublié que vous êtes sensibles, vous les hommes ». Je prends place dans le bain et même là, je vois que Braeden ne décroche pas son regard de mon corps. C’est vraiment flatteur pour moi. Un si bel homme qui aime mon corps, il ne faut pas que je le laisse partir celui-ci.

« Il faut prendre une attitude un peu supérieure. Relève le menton un peu quand tu bois, limite le petit doigt en l’air » Je pose ma main sous son menton pour le relever un peu. « Le regard un peu jugeur. Voilà » Il ressemble exactement à ma belle-mère, ce qui me fait rire. « Tu es parfait pour boire du vin, tu verras qu’il aura meilleur goût maintenant. » Il me rapproche de lui. C’est fou, on n’arrive pas à rester loin l’un de l’autre. J’ai personnellement toujours besoin de le sentir près de moi. J’adore ses mains sur mes cuisses comme il les a actuellement. « Merci. » Ce qu’il me dit me touche beaucoup. « Tu sais que tu y arrives à la perfection ? Je sais que je vais pouvoir souffler, me changer les idées et ce grâce à toi. Je n’avais même pas conscience que j’avais besoin de ça et toi tu l’as vu, tu l’as lu en moi. Je crois que je t’en dis un peu trop sur moi » rié-je sur la dernière phrase pour que mon discours soit un peu plus léger.

BRAEDENCE

(#) 06.05.24 12:16

"Tu as déjà parlé à un lion dans tes rêves et il ne t'a pas mangé ? Tu vois, tout est possible hein", dis-je en riant, alors que Prudence est complètement en roue libre mais bon, ça me fait rire. Personnellement, qu'on croise un lion ou un loup, je cris de peur. Oui, parce que je veux bien être courageux mais pas dans ce genre de cas. "Je sais pas, genre ce corps de rêve...", dis-je en bombant mon torse, "...ces beaux yeux aussi...", j'ajoute en battant des cils, "...mais aussi ce que je sais faire là-dedans", je termine en pointant la chambre du doigt. Je continu avec ma fausse mine triste, mais Prue finit par me faire craquer en me faisant rire. "Chut t'inquiète, je ne me le dirais aps", je réplique en faisant semblant de fermer ma bouche à clé.

Nous entrons enfin dans le bain, l'eau est chaude mais juste ce qu'il faut. "La lionne la plus sexy", j'ajoute en haussant plusieurs fois les sourcils, observant son corps qui entre à son tour dans le bain. "Oui, c'est sensible ces choses là", dis-je en hochant la tête. Tous les deux dans le bain, nous profitons du vin que Prudence a ramené pour ce week-end.

Prue m'apprend donc à le boire, enfin de manière péteuse. J'ai envie de rire, mais je rentre à fond dans son jeu. "Comme ça ?", je demande en prenant un air supérieur, levant le menton et le petit doigt, tout en faisant mine de juger le monde entier. Je reprend donc une grogée du vin, le savour un instant. "Hm, j'ai plutôt l'impression d'être Yetta dans la nounou d'enfer", dis-je en posant le verre sur le rebord de la baignoire. Je la rapproche, pose mes mains sur mes cuisses que je caresse par la même occasion. "C'est vrai ? Je suis content dans ce cas", dis-je en la tirant dans mes bras. Son dos contre mon torse, je pose mon menton sur son épaule. "On en dit jamais assez tu sais", je suis sûr que je dois encore apprendre pleins de choses sur elle. J'aime écouter cette femme, elle est bien plus intéressante que les femmes de mon âge.

(#) 07.05.24 17:34

They would just be jealous of us

« Peut-être que c’était le rêve où je pensais être docteur Dolittle » m’amusé-je. Il m’arrive de faire des rêves parfois bizarres, mais je préfère ça plutôt que les cauchemars qui sont plus fréquents. Je préfère en faire quand Braeden est là, car si je suis mal, je n’ai qu’à me coller à lui pour me sentir en sécurité. Quand je suis seule chez moi, c’est différent. Je n’arrive jamais à retrouver le sommeil. J’ai beau mettre de la musique apaisante, regarder un film doudou ou pire un reportage sur les fonds marins, je ne me rendors pas. Parfois, j’ai envie d’envoyer un message à mon mari, mais avec le décalage horaire, je ne sais jamais s’il va me répondre ou non, si je vais le déranger. Pour Braeden, qui est mon second choix, je sais qu’il dort et je ne veux pas le déranger. Je le connais, il serait capable de débarquer chez moi pour me prendre dans ses bras histoire que je n’ai plus peur.

Bien sûr que je lui laisse tout passer, pas seulement parce qu’il est beau, même si ça peut jouer. Je ris quand il parle de son corps de rêve et j’en viens même à caresser son biceps. « Et quel corps de rêve » affirmé-je pour accentuer ses mots. Ses yeux, j’aime ses yeux, m’y perdre dedans, les regarder pendant de longues minutes. Ses yeux qui parfois le trahissent quand un sujet le touche plus qu’un autre, mais que je fais croire de ne pas voir pour ne pas le voir triste. Je crois d’ailleurs que je ne l’ai jamais vu triste. Peut-être que je devrai être plus à l’écoute de lui. Je rougis instantanément à son sous-entendu de la chambre. « J’avoue, j’avoue, là, je te pardonne tout, même une salle de bain inondé. » Il y a pleins de souvenirs de nos moments intimes qui me reviennent et je dois tout de suite revenir sur terre.

J’y parviens quand on entre dans le bain. Je lui vole un baiser après qu’il m’ait dit être la lionne la plus sexy. J’adore cette image. Son regard ne quitte pas mon corps et son sourire se fait plus intense quand j’entre dans le bain avec lui. C’est agréable. En temps normal j’adore ça, mais il en donne une autre dimension. Je lui montre comment on boit le vin chez les Lawson, préférant en rire, alors que s’ils jugeaient quelqu’un, c’était moi. Ce n’est qu’un vieux souvenir. Des années que je ne les ai pas vu et tant pis pour eux. J’ai toujours vécu ma vie sans eux, donc leur absence n’est pas un problème. Celui qui souffre, c’est Pierce, mais il n’y peut rien. Il a fait des efforts, je le sais, je les ai vu, mais ça ne sert à rien de taper contre un mur, on risque de se faire plus mal qu’autre chose. « Tu vois, ma belle-mère doit exactement lui ressembler aujourd’hui et ce n’est pas un compliment » rié-je.

Il a de quoi être content. Cela fait des années qu’un homme amoureux ne m’avait pas offert tout ça. Enfin amoureux, je ne sais pas s’il l’est. Il me regarde avec amour, oui, mais est-ce que c’est le grand, avec le grand A. Il ne faut pas de toute manière. Je suis trop âgée pour lui. Tout ça ne doit être que de passage, jusqu’à ce qu’il rencontre la fille de ses rêves. « J’aime te voir content. Tu es beau » Il me tire contre lui et je sens son torse musclé dans mon dos, son menton sur mon épaule, ses mains qui se baladent sur mon corps. « Peut-être, mais je ne veux pas être embêtante avec mes histoires, surtout que certaines ne doivent pas t’intéressés » annoncé-je en sous-entendant celles qui parlent de Pierce. « Tu sais que tu peux me parler aussi. Je suis là pour t’écouter » lui assuré-je en caressant son bras. Je veux être là, je veux le connaître plus, même si ce serait un jeu dangereux pour mon coeur.

BRAEDENCE

(#) 08.05.24 12:48

"Ah ouais, tu fais vraiment des rêves chelou", je me moque, tout en éclatant de rire. En même temps, quand on y réfléchit bien, ça doit être génial de pouvoir parler aux animaux, de les comprendre. Non parce que honnêtement, les animaux sont bien plus incroyables que les humains. "Eh, il faut bien entretenir tout ça pour tes beaux yeux hein", je ris tandis qu'elle caresse mon biceps. Je continus à énumérer ce qu'elle peut aimer d'autre, retenant un rire, pour être sérieux. Sauf qu'elle commente la partie de la chambre et là, je ne peux que rire. "Ah ben voilà, bravo madame hein", dis-je en applaudissant. C'est vrai que dans la chambre, c'est toujours chaud avec Prue et je ne vais clairement pas m'en plaindre.

Je souris contre ses lèvres qui me volent un baiser, ne lâche pas son corps du regard. Je sais qu'elle n'aime pas une certaine partie de sa grossesse, mais moi je m'en fou de ça. Elle est belle à mes yeux, point barre. Prudence en vient à me donner une leçon, sur comment boire du vin. Donc comment être classe, en dégustant un vin. J'imite chaque geste qu'elle énonce, ris quand j'ai vraiment l'impression d'être Yetta, la mamie qu'il y a dans la Nounou d'Enfer. "Sérieux ?", je demande en reprenant une gorgée de vin, avant de le déposer sur le rebord de la baignoire.

"Je le suis toujours avec toi", dis-je en souriant. J'imagine directement la réaction de mes potes, si ils m'avaient entendu. "T'es niais Braeden", voilà ce qu'ils diraient. Ouais, ça l'est peut-être, mais c'est pas grave. Pour une fois, je suis vraiment bien avec une nana, que dis-je, avec une femme. Je la tire ensuite contre moi, enveloppant son corps de mes bras. "Tu n'es pas embêtante tu sais, c'est en me racontant tes hitoires, que j'apprend à te connaître", dis-je en déposant un baiser sur son épaule. "Qu'est-ce que tu veux savoir ?", je lui demande, car moi-même, je ne saurais même pas par où commencer.

(#) 08.05.24 17:58

They would just be jealous of us

Il y a les rêves inconscients pour lesquels le mieux est que je rencontre un lion avec qui je tape la discute et il y a les rêves conscients que l’on fait avant de s’endormir. Il faut avouer que souvent, une idée en entraînant une autre, on peut se retrouver submerger par ce à quoi on pense. Mais moi, moi j’essaie de contrôler. Souvent, quand la lumière est éteinte je me prends à rêver de ne pas être seule. La solitude commence à me peser et encore plus depuis que Pablo a pris son indépendance et que Piper rentre que quand ça la chante. La maison est vide et silencieuse. C’est douloureux la journée, c’est pire la nuit. Je ne lèverai personne le lendemain, je ne ferai aucun petit déjeuner. Mariée, je pourrais espérer sortir le grand jeu pour mon mari, mais même pas. Alors, souvent, le soir, je m’imagine avec Pierce, parfois avec Braeden. Je me prends à rêver à un avenir avec l’un ou l’autre. Pierce est mon âme sœur et c’est avec lui que je dois mourir, dans ses bras, contrairement à Braeden qui n’est que le pansement d’une cicatrice qui ne guérit pas. Et peut-être que pour guérir, je dois garder ce pansement et oublier cette blessure. Je suis perdue et je n’arrive pas à savoir où je dois aller. Pour l’instant, c’est le pansement mon meilleur remède et je ne veux pas l’enlever, même si ça fait moche parce qu’on est sujet tous les deux à des critiques avec notre différence d’âge, de vies.

Je m’attache à Braeden, même si j’essaie de garder un peu de distance. Pourtant, c’est plus fort que moi. Il me plaît à tous points de vue et je n’arrête pas de me dire que l’un de nous n’est pas naît à la bonne époque. Je souris quand il me dit entretenir ce corps pour moi. Oui, pour un plan cul, le physique sert beaucoup, tout comme ce qu’il se passe dans la chambre, c’est le principe, mais on a dépassé ce stade là. Même si je n’ai pas décroché mon regard de lui quand il était à la maison la première fois, c’est sa façon de m’écouter, de me parler qui m’a fait plonger dans ses bras et qui me font rester contre lui. « Tu es très beau et si tu venais à changer physiquement, ça ne me dérangerait pas, tant que toi tu es bien dans ta tête. ». Il parle de la chambre et je rentre dans son jeu. En même temps, comment ne pas commenter cette partie ? Il me rend folle dès qu’on s’allonge sur le lit, et pas que. J’ai cette impression d’être à ma place avec lui, de revivre une jeunesse où je me suis rapidement collée à un homme sans essayer ailleurs, pensant que Pierce était le mieux. Il est loin d’être le meilleur. D’ailleurs, je ne sais même plus ce que ça fait de faire l’amour à mon mari. « N’applaudis pas. Je rends à César ce qui appartient à César. » ris-je avant de rajouter plus sensuellement « Tu sais que j’adore être avec toi dans une chambre. »

On se comprend avec Braeden. Quand on entame un sujet, on aime en rire, aller jusqu’au plus absurde et là c’est le vin qui amène à parler de ma belle-mère. « Ce n’est qu’une supposition, ça fait bien longtemps que je ne l’ai pas vu. » Je crois que la prochaine fois que je la verrai, ce sera quand elle sera dans le sac et ce sera uniquement pour faire plaisir à Pierce parce qu’elle ne mériterait pas.

Je me sens belle, fort, importante, désirée quand je suis contre lui et c’est pour ça que j’aime y rester. Ses mains sur moi me filent des frissons de plaisir et même si tout venait à s’écrouler autour de nous, je refuserai qu’il les enlève. Je suis heureuse de savoir que je le rends bien, que c’est réciproque. Est-ce que ce n’est pas un jeu dangereux ? Sûrement, c’est s’attacher. « Est-ce que tu aimes ce que tu apprends ? » Bien sûr, sinon il ne resterait pas, ou en tout cas, il ne se donnerait pas autant d’efforts pour me faire plaisir. On se verrait seulement, faisant ce qu’on a à faire et il repartirait. Ce que je veux savoir sur lui ? Tout. Je veux tout savoir, de sa naissance à aujourd’hui, mais je ne veux pas qu’il se force. « Je ne sais pas. Je ne veux pas t’obliger à me parler, mais je veux juste que tu saches que si l’envie te prend, si tu te retrouves tout seul et que tu as besoin de dire certaines choses, je suis là pour toi, à n’importe quelle heure de la journée. Tu n’es plus tout seul. Même si je sais que tu es bien entouré. » Je caresse son bras et une question me vient à l’esprit. J’hésite à lui poser, pourtant, pour que la conversation ne retombe pas, je me lance. « Est-ce qu’il y a quelqu’un qui sait pour nous ? Sans savoir que c’est moi, mais qui sait que tu as quelqu’un dans ta vie. Est-ce que cette personne sait que je suis plus âgée ? Je ne te demande pas ça pour te mettre mal à l’aise, c’est juste que comme tu es souvent avec moi, tu dois sacrifier du temps avec tes amis et parfois tu dois trouver une excuse pour ne pas être avec eux mais avec moi. »

BRAEDENCE

(#) 08.05.24 18:44

Je n'ai jamais été doué en amour, ô ça non. Elles m'ont largué, elles m'ont trompé, elles m'ont ghosté aussi parfois. Je n'ai jamais vraiment eu de relation sérieux. La seule que j'aurais pu avoir, c'était avec une fille au collège mais sa famille a déménagé. Autant dire que du coup, ça n'a pas pu marché entre nous. En gros, j'enchaine ce genre d'histoire, handicapé de l'amour que je suis. Parfois, je me demande bien où ça va bien pouvoir merder avec Prudence. Enfin si je sais, peut-être quand elle en aura marre de moi et que son mari voudra bien la rendre à nouveau heureuse. Je m'attache à elle, donc oui ça me ferait chier mais aurais-je le choix ?. Qui suis-je face à un homme comme son mari ?.

Pour le moment, je profite du temps qu'elle m'accorde et maintenant, c'est dans un bain. "Merci, c'est gentille", dis-je en lui souriant. Prudence me fait rire en commentant la chambre et ce qu'on y fait tous les deux dedans. "J'avoue que j'adore aussi être dans la chambre avec toi", répondis-je d'un air malicieux, embrassant tendrement la belle brune. On s'amuse à rire, à goûter du vin. Elle me fait même imiter des bourges classes, ce qui lui fait penser à sa belle-mère. "Pourquoi ? Elle ne vient jamais ou ne vous invite pas chez elle ?".

Ma belle allongée dans mes bras, Prudence m'avoue qu'elle ne veut pas m'embêter avec ses histoires, pourtant, c'est comme ça qu'on apprendre à connaître une personne. "Bien sûr que oui", dis-je en hochant la tête, tandis qu'elle m'invite à faire de même en parlant de moi. Je en sais pas par où commencer, alors je lui propose de me poser un ou plusieurs questions. "Merci Prue, c'est gentille", dis-je en embrassant son crâne. J'ai des amis, mes colocataires, mais il est vrai que je parle rarement. Enfin, tout dépend de la situation. "Non...j'aimerais le dire à mes colocataires, mais ils seraient capable de faire des gaffes je pense...quand à mon frère et ma soeur, nous ne sommes hélas pas assez proches pour que je me confis à eux et je ne sais même pas si ils pourraient comprendre...", je souffle, avant de reprendre, "...et toi, quelqu'un le sait pour nous ?", je lui demande, penchant légèrement mon visage sur le côté pour la voir, tout en caressant ses hanches.

(#) 10.05.24 17:18

They would just be jealous of us

Je me suis toujours sentie chanceuse dans ma vie amoureuse. Je n’ai pas eu beaucoup de relations. Pierce est rapidement venu à moi, j’avais à peine dix-neuf ans. Je n’ai pas eu besoin de chercher, d’avoir le coeur brisé. Mon cœur, il en a pris soin dès le début. Même quand ça n’allait pas, il était là. J’ai aimé le voir hors de lui quand sa famille ne m’a pas accepté, même si ça l’a rendu triste, moi aussi d’ailleurs. Ce que je ressens pour Braeden est en train de mettre tout mon monde en miette. Moi qui me pensais si bien dans ma condition, je découvre ce que quelqu’un d’autre est capable de me faire vivre et ça remet tout en cause. J’essaie du mieux que je peux de ne pas tomber amoureuse de Braeden en ayant l’intime conviction que si Pierce revenait, ce serait dans les bras de mon mari que je me sentirai le plus en sécurité. Je dois me le dire assez souvent pour ne pas suivre mon cœur. De toute façon, est-ce que c’est bon d’avoir mon âge et de recommencer toute sa vie, en plus avec un garçon de son âge ? Je ne pense pas. À bonne distance les sentiments amoureux.

Il y a tout avec Braeden qui me plaît. Ça commence par lui, qui est un amour, toujours là pour moi, toujours souriant. Puis, il y a tout ce qu’on fait ensemble, semblant me redonner l’impression d’avoir vingt ans. Avec l’exemple du bain, ça fait des années que je n’en ai pas pris avec mon mari, pourtant il sait que j’adore ça. C’est souvent un moment où on peut discuter, du moins au début. Je suis d’ailleurs sûre qu’il pourrait dire la même chose du bain que de la chambre. On sait tous les deux comment ça se termine à quatre-vingt-dix pourcent du temps. Mais j’aime, j’aime quan l’envie vit au fur et à mesure des mots, des caresses. Quand je m’ouvre sur ma belle-mère, je regrette instantanément, pourtant c’est trop tard, Braed a posé sa question. Ma main vient trouver la sienne. « C’est compliqué, depuis le début de ma relation avec son fils. Nos familles sont assez différentes. Quand on vient de Coconut Grove comme eux, il est parfois difficile d’accepter que son fils sort avec une fille espagnole de Little Havana. La dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a dix-huit ans à mon mariage et depuis, on a tous pris un coup de vieux. » je ris à la fin de ma phrase, sûrement pour ne pas pleurer. C’est fou comme pour la famille de Pierce, je n’ai jamais réussi à me dire ‘tant pis, ils ne m’aiment pas, je m’en fiche.’, ça m’a toujours préoccupé.

J’en viens à lui demander si quelqu’un est au courant pour nous deux, quelqu’un à qui il peut parler de ça quand la situation devient compliquée à vivre. J’écoute ce qu’il me dit, un peu soulagée, même si je me dis qu’il peut en souffrir. Si ses colocataires connaissent Pablo ou même Piper, on n’est pas à l’abri de la gaffe, c’est vrai. Si mes enfants viennent à le savoir, je n’aurais plus qu’à me cacher dans un trou de souris jusqu’à ma belle mort. « Tu aimerais en parler ou au contraire tu t’en fiches, tu ne veux pas le dire comme ça on te laisse tranquille ? » Bien sûr, s’il venait à le dire, ça amènerait une autre dimension à ce qu’on est. Est-ce qu’on deviendrait plus réels ? Je pense, car moi, en parler, ça me fait prendre conscience de ce que je fais. Il me retourne la question, ce à quoi je devais me douter. Je caresse son bras pendant qu’il me regarde. Je souris. Je ne sais pas si je dois lui dire. Mais je ne peux pas commencer à lui mentir, ce serait nul de ma part. « Ma meilleure amie est au courant, parce qu’elle vit la même chose et j’ai l’impression qu’elle me comprend à cent pourcents. Quand des fois je me sens un peu nulle de te mettre dans notre situation délicate, elle est là pour me rappeler que ce n’est pas de ta faute, ni de la mienne, si cette situation existe. » J’en viens enfin à le regarder, scrutant les réactions sur son visage.

BRAEDENCE

(#) 11.05.24 15:28

Là dans le bain, Prudence se livre une nouvelle fois à moi, dans un moment tendre. Elle se confit, me propose même de faire de même. Par où pourrais-je commencer ? Par mon père qui a brisé ma femme et deux autres, après leur avoir fait des enfants ? Le fait que à les 10 ans, j'ai découvert que j'ai un frère et une soeur du même âge ?. Ouais, je sais pas trop, alors pour le moment, je la laisse parler. Elle me questionne sur notre relation, du moins, si quelqu'un sait pour nous deux. Hélas, je répond négativement à cette question. J'aimerais me confier, mais j'ai peur, plus pour elle que pou moi. Moi si on apprend que je sors avec une femme plus âgée ou mariée, on peut me vanner m'est ça s'arrêtera là. Pour Prue, ça risque d'être pire. Ses enfants peuvent ne plus lui parler, Pierce peut faire des choses horribles et je ne pourrais pas l'accepter. Pourtant, au fond de moi, j'aimerais être avec elle, sans avoir à toujours nous cacher.

"J'aimerais en parler à mes potes ceux de la coloc, mais ils sont capable de faire des gaffes sans même faire attention", je grimance en lui répondant. Je les adore, ils sont un peu comme une autre fratrie pour moi. Je retourne la question à Prudence, pour voir si elle en a parlé ou pas du tout. "Ah oui ? Comment ça la même chose ? Un petit jeune lui fait battre son coeur ?", je ricane en écoutant la suite. "Elle a raison ta meilleure amie...enfin je ne vais pas me plaindre, mais si Pierce était là peut-être que tu ne m'aurais même pas regarder...", dis-je en hochant les épaules, plongeant mon regard dans le sien. "Mais moi, j'aime notre situation...enfin pas qu'on se cache, mais nous deux".

(#) 13.05.24 16:59

They would just be jealous of us

Vouloir le connaître est un jeu dangereux. C’est là qu’on tombe amoureux, je le sais. Surtout pour moi. J’apprécie les gens dans les moments que je passe avec eux, mais je les aime quand je commence à savoir qui ils sont. C’est ce qui m’a fait tomber amoureuse de Pierce. Bien sûr, il était beau et riche, mais je m’en fichais de ça. Je préférais carrément les dîners chez moi, avec ma famille, avec la musique en fond que les dîners dans les grands restaurants dans lesquels il m’a amené. J’aime la simplicité, je ne veux rien de superficiel, ça ne montre rien. On est comme on est, avec notre histoire, nos défauts et j’ai envie de connaître ça de Braeden. Est-ce que je pourrais tomber amoureuse ? Peut-être. Dans ce cas, qu’est-ce que je ferai ? Je ne sais pas. Est-ce bon de partir avec un jeune homme de son âge, qui est barman ? Ou vaut-il mieux que je reste la femme Lawson ? Le bonheur ou l’ennui ?

Qu’est-ce qu’on dirait de moi si on le savait ? Bien sûr, il y aurait les jugements, mais je crois qu’au fond je m’en fiche. Ca me toucherait, au début, mais moi d’abord, non ? J’ai toujours pensé aux autres, à mes enfants, à mon mari. A cinquante ans, il serait peut-être temps de m’occuper de moi. On dirait que j’ai envie d’être avec Braeden et non avec Pierce, alors pourquoi je ne me lance pas ? Parce que j’ai peur que mes enfants m’en veuillent. Braeden est l’un de leurs amis, il a un peu plus que leurs âges, il pourrait être leur frère et non un espèce de beau-père. Puis, ils ont leur père et Braeden ne le remplacera jamais, c’est sûr, mais ils ont leur équilibre avec nous deux comme parents. Pourquoi tout gâcher ?

« Donc autant ne rien leur dire. S’ils peuvent le dire à ta place à d’autres, je ne veux pas. Je veux que ce soit toi qui l’annonce à tout le monde. » Je regrette un peu ce que je viens de lui dire. Je suis perdue et je ne sais pas ce que je veux. Je ne veux pas lui donner de faux espoirs qu’on soit ensemble un jour. Je tente de me rappeler du mieux que je peux « Si jamais un jour il y a. » Il me retourne la question et je suis honnête avec lui. Je souris à sa réaction. « Elle est mariée, comme moi. Elle a un amant, aussi, plus jeune. Ce n’est pas totalement la même situation, entre son mariage et le mien, mais bon. Dans le mien, je ne peux reprocher à Pierce que son absence. Jusqu’à preuve du contraire, il ne m’a jamais trahi, contrairement à moi. » Je soupire. Je n’aime pas trop la réalité qu’on dit tous les deux, et surtout sorti de la bouche de Braeden. « C’est vrai, tu n’aurais été qu’un ami de Pablo. Tu sais, je suis bien dans cette relation avec toi, mais j’appréhende le retour de Pierce. Je… Je m’attache à toi et j’ai peur de ne plus arriver à le regarder en face. » Je serai curieuse de lui demander si jamais il pense à un avenir entre lui et moi, mais je me retiens, de peur qu’il me dise qu’il n’espère pas plus que cette amourette et de peur qu’il me retourne une nouvelle la question.

BRAEDENCE

(#) 15.05.24 11:36

Pour le moment, je ne préfère pas me prendre la tête sur un futur. Même si moi j'aimerais plus, je sais que de son côté c'est plus compliqué puis, qui me dit qu'elle désire la même chose ?. Après tout, elle est quand même mariée et a deux enfants que je connais très bien. Je ne suis peut-être qu'une distraction après tout, comment pourrais-je le savoir ?. M'enfin, pour le moment, je profite du bain que nous prenons ensemble, du temps qu'elle m'accorde. Déjà là, je l'ai tout un week-end et c'est plutôt pas mal, non ?.

"Tu veux que je l'annonce à tout le monde ?", je lui demande, surprit par sa réponse. J'en parlerais bien sûr, je ne sais juste pas quand, mais je ne savais pas que Prue veut que j'en parle à tout le monde. Est-ce un signe d'espoir pour nous ? Je ne sais pas. "Ah...ouais", un faux espoir donc. Je cache ma moue derrière son visage, l'écoutant me parler de sa meilleure amie, qui est la seule à savoir pour nous deux. "Oh je vois !", si je comprend bien, son amie se fait tromper par son mari, voilà la raison de sa tromperie à son tour, en ayant prit un amant. "Pourquoi ?", "je ne suis qu'un divertissement, c'est ce que j'ai envie d'ajouter, car je ne suis pas à la hauteur de son mari. J'ai de l'argent ça oui, mais au fond, je ne suis qu'un gamin, que pourrais-je lui apporter ?. "On va manger ?", je finis par lui proposer, n'aimant pas trop la tournure que prend cette conversation.

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